Mes vœux pour 2023 : année cruciale pour le sport Français.

L’exercice des vœux n’est pas un exercice facile. Il reste un moment intéressant où on a l’occasion de faire le bilan de l’année écoulée, de se projeter dans l’année à venir.

À titre personnel, l’année dernière, à cette époque, je ne savais pas que j’allais vivre une année exceptionnelle. (Je me limite ici à mes expériences sportives). 3 ironman : 2 championnats de monde, 1 championnat d’Europe. (Ce Week-End j’ai fait les championnats du monde d’IronMan à Hawaï / Ce WE j’ai fait du sport (championnat du monde 2021 reporté en mai 2022 ) / CE WE j’ai fait un triathlon les championnats d’Europe à Hambourg).

L’année 2022 est gravée ! j’ai mesuré tous les efforts nécessaires pour essayer d’être au meilleur niveau, c’est monstrueux. J’ai une pensée admirative pour tous les athlètes qui se préparent pendant des années pour une échéance et pour les jeux en particulier. Belle année à vous Mesdemoiselles, mesdames et messieurs les athlètes.

Au titre de mes activités d’observateur du sport, certains me qualifient de chroniqueur (merci ! ) , j’avais, il y a un an, le moral dans les chaussettes pour le sport français. J’avais listé tous les ratés de 2021, … en faisant référence à mes multiples coups de gueules et ils étaient nombreux. Je souhaitais  

Cette année ça va mieux. J’ai le sentiment que ça bouge. Il faut dire que depuis 6 mois, on a changé de braquet avec la nouvelle ministre.

Attention au syndrome de la locomotive

Tout le monde l’a bien compris, il y a une nouvelle locomotive, en l’occurrence la ministre qui fait feu de tout bois. Omniprésente sur tous les dossiers, elle a su s’imposer en un temps record. Mais son volontarisme suffira-t-il à entrainer tous les wagons. Certains sont beaucoup plus chargés que d’autres … C’est quoi au fait le syndrome de la locomotive. C’est simple. Une locomotive avance d’autant plus vite qu’elle n’a pas de wagons ! Mais en gare de la nouvelle gouvernance, de l’héritage de Paris 2024, on n’attend pas la locomotive mais le train du sport français, lequel dépend en plus d’autres locomotives (COJO, ANS… entre autres). Loin de moi l’idée de taxer la ministre d’aller trop vite ! Mais il faut que les wagons s’accrochent et que tous les trains avancent dans le même sens. Les wagons se reconnaîtront, ceux qui sont dans le sillage de la communication, ceux qui ne s’engagent pas, ou qui se contentent de faire des réunions, de signer des conventions pour se donner bonne conscience sans se soucier des impacts sur le terrain, ceux qui veulent que rien ne change,…

Le sport français est résilient mais sur le terrain de plus en plus résigné. La fracture entre les dirigeants qui pensent le sport et ceux qui le font vivre n’a jamais été aussi grande.

Jamais les questions de gouvernances des institutions sportives n’ont été aussi exacerbées. Jamais les forces de résistance au changement n’ont été aussi puissantes aussi. Jamais la présence de l’Etat n’aura été autant nécessaire. Le dynamisme de la Ministre suffira-t-il à remettre le train sur de bons rails ? 

Jamais les JO 2024 ne sont apparus comme la ligne d’horizon de tout le sport français. Les JO apparaissent de plus en plus comme un révélateur des faiblesses et comme une échéance cruciale pour l’avenir du sport français. La solidité de l’ensemble passerait -elle par un renforcement des connexions entre tous les acteurs ?

En 2023, construisons au moins un projet ensemble sur les territoires

L’année 2023 est cruciale pour le sport Français

Trop de temps a été perdu pour la réalisation de projets sportifs territoriaux qui se ressemblent tous sans dégager aucune priorité. Rappelons que l’objectif des conférences régionales du sport était de définir des priorités et de définir qui fait quoi. Alors comme le propose la ministre, prenons un projet exemplaire par région et montrons que collectivement les décideurs du sport peuvent construire une action tous ensemble (Conférences régionales du sport : des projets « tête de pont » pour démontrer leur potentiel et leur plus value sur le plan opérationnel.) Rendons visible ce que collectivement on fait ensemble. L’année 2023 devrait permettre de passer à l’action (Note d’orientation sur les Contrats Pluriannuels d’Orientation et de Financement (CPOF) relatifs aux Conférences des financeurs du sport)

En 2023 souhaitons que le CNOSF retrouve la voie olympique.

Difficile de faire des vœux sans évoquer les graves crises que traversent nos 3 symboles du sport Français à l’international : le foot, le rugby et le CNOSF J’ai déjà eu l’occasion d’en parler. Mon avis sur les affaires en cours dans le sport Français / Faut-il une commission indépendante de contrôle de l’éthique et de la transparence pour le sport Français ?

Il est impensable que ces crises s’éternisent. Si pour le foot et le rugby des solutions semblent en voie d’être trouvées, qu’en sera-t-il pour le CNOSF. J’aurai l’occasion d’en reparler. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne se passe pas un mois, voire une semaine, sans que le CNOSF ne défraie la chronique des faits divers, pendant que le compte à rebours des Jeux défile sans faiblesse … Est ce bien raisonnable ?

2023 année cruciale mais complexe, passionnante en tout cas. Je formule le vœu que cessent les jeux d’acteurs et les postures pour qu’enfin l’élite nationale des dirigeants se mettent au diapason de leur base et des athlètes  et s’engagent dans une véritable conviction et foi dans l’avenir du sport français. Cette année 2023, je vous souhaite de la vivre pleinement et en belle santé.

Mes précédents voeux

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