#GCN2024 : et si en 2024, on faisait de l’accès à la pratique sportive des personnes en situation de handicap la 1ère priorité de l’héritage des JOP ! Régis Juanico

Chronique Bougeons ! #11 : activité physique et handicap

48% des personnes en situation de handicap ne pratiquent jamais d’activité physique et sportive… deux fois plus que dans la population générale : c’est une inégalité majeure.

430 000 élèves en situation de handicap sont scolarisés, mais bien souvent dispensés d’EPS, une anomalie, alors qu’il faudrait instaurer pour tous une logique de «non contre-indication totale à la pratique sportive».

Une enquête réalisée en 2018 indique que seulement 25% des 110 000 enfants et adolescents affectés en établissement (IME, ITEP) pratiquent une activité physique et sportive pour une durée variant de 1 à 2 heures par semaine.

Les personnes en situation de handicap sont plus touchés par l’inactivité physique et la sédentarité. Et pourtant, les bénéfices de l’activité physique et sportive sont bien documentés.

En ce qui concerne les parasports, 1,4% des clubs sportifs se déclarent en capacité d’accueillir une personne en situation de handicap qui doit parcourir en moyenne 50km pour trouver un club adapté à ses besoins.

Pour changer la donne, le Comité Paralympique et Sportif Français soutenu par l’Etat, a lancé le programme «Club inclusif», fin 2022. 700 clubs se sont d’ores et déjà engagés avec un objectif de 3000 clubs sensibilisés à l’horizon 2024-2025. On mesure le chemin qu’il reste à parcourir.

Outre l’accessibilité des transports en commun qui fera défaut pour les JOP, la question du coût des matériels sportifs -parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros- est crucial sachant qu’un engagement pris en 2023 au plus haut sommet de l’Etat de prise en charge financière intégrale attend d’être concrétisé.

Les parasports ont aussi besoin de visibilité médiatique et pas seulement tous les quatre ans au moment des JOP, en sachant que le décret protégeant la diffusion en clair des épreuves Paralympiques comme Événement d’intérêt majeur annoncé «imminent» depuis plus de deux ans se fait toujours attendre.

En mars 2023, Marie Amélie Le Fur, dont le pôle sportif de Saint-Jean-Bonnefonds dans la Loire porte désormais le nom (1) a été rapporteure avec Dominique Carlac’h d’un rapport du Conseil économique social et environnemental (2) dont une des préconisations majeures est la reconnaissance du rôle clé des Départements dans la promotion des activités physiques adaptées en direction des publics les plus éloignés de la pratique avec la mise en œuvre d’un volet consacré à la pratique d’APS au projet de vie des personnes en situation de handicap, transmis à la MDPH.

Aux actes, à présent !

(1) https://lnkd.in/dx9dsmvg

(2) « Développer le parasport en France : de la singularité à l’universalité pour toutes et tous » https://lnkd.in/e5rrGEfQ

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