#GCN2024 : et si en 2024, on plaçait l’activité physique et la lutte contre les postures sédentaires au cœur des politiques publiques au travail ? Régis Juanico

Chronique Bougeons ! #8 : sédentarité et (in)activité physique en milieu professionnel

#GrandeCauseNationale : et si en 2024, on plaçait l’activité physique et la lutte contre les postures sédentaires au coeur des politiques publiques au travail ?

J’étais auditionné cette semaine à l’Assemblée Nationale par les députés Claudia Rouaux et Karl OLIVE, rapporteurs de la mission flash de la Commission des Affaires Culturelles consacrée au « sport au travail » dont les travaux seront rendus publics début avril.

Comme je l’ai rappelé en m’appuyant sur de nombreuses études citées dans «#Bougeons !», les employés de bureau passent en moyenne 75 à 82% de leur temps de travail en position assise soit entre 6 et 6h30 sur des journées de 8 heures.

La position assise répétée génère des troubles musculo-squelettiques, à l’origine de 90% des maladies professionnelles. Le travail à distance, dont le télétravail, accentue les temps de sédentarité et diminue les temps d’activité physique au quotidien.

A contrario, la pratique régulière d’activité physique, d’étirements, de renforcement musculaire ou de gym douce est un bon moyen de prévention des risques psycho-sociaux. Elle améliore la qualité de vie au travail (QVT), réduit le stress et l’absentéisme pour les salariés exerçant un emploi sédentaire.

L’autre levier primordial pour limiter la sédentarité au travail est de rompre le plus régulièrement possible les postures assises par des pauses actives : se lever et marcher si possible toutes les 30 minutes ou toutes les heures, monter des escaliers plutôt que prendre l’ascenseur mais aussi commencer sa journée en ayant marché ou pédalé sur le trajet domicile/travail.

L’aménagement des espaces et des postes de travail pour les rendre actifs est un bon moyen de lutter contre la sédentarité (cf chronique #4 «Quand le design actif s’invite au bureau». L’alternance du travail en position assise et debout réduit de 32% les signes d’inconfort lombaire et réduit (entre 1h30 et 2h) le temps quotidien passé assis.

Quelles préconisations ?

– l’activité physique et sportive au travail doit devenir un objet de négociation entre partenaires sociaux dans le cadre des accords QVT (plan de déplacements actifs, identification des postures sédentaires, RSE…)

– l’obligation de mise à disposition de douches et vestiaires aux salariés par les employeurs doit être inscrite dans le Code du Travail

– des tests de condition physique « mobiles » en milieu professionnel doivent être proposés par les services de santé au travail avec des programmes d’accompagnement pour les salariés volontaires

– l’Etat doit inciter par des aides financières les entreprises qui investissement dans la promotion de l’activité physique et du design actif en milieu professionnel

Au Québec, le gouvernement peut accorder aux PME un crédit d’impôt de 30 000 euros pour financer l’aménagement des espaces de travail (acquisition de bureaux réglables, de plans debout, de douches…)

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