#GCN2024 : et si en 2024, on plaçait l’activité physique adaptée au cœur des dispositifs de lutte contre le surpoids et l’obésité ? par Régis Juanico

Chronique Bougeons ! #7 : le 4 mars, c’est la journée mondiale de lutte contre l’obésité.

Le surpoids et l’obésité se définissent comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle, doublée d’une modification du tissu adipeux entraînant une détérioration de la santé.

En cause : la consommation d’aliments trop riches ou trop gras, le manque d’activité physique et la sédentarité.

L’enquête de l’INSERM publiée en février 2023 (1) rappelle que 47,3 % des Français ont un excès de poids et 17% sont en situation d’obésité, soit 8,5 millions de personnes, dont 500 000 cas sévères : ce chiffre a doublé en l’espace de 25 ans.

Le taux d’obésité chez les 18-24 ans a été multiplié par quatre entre 1997 et 2020, passant de 2,1 % à 9,2 %. Encore plus inquiétant, la prévalence du surpoids et de l’obésité pédiatrique touche 34% des enfants de 2 à 7 ans (Tahiti détenant un des taux parmi les plus élevés au monde), dont 18% en obésité.

Sans surprise, l’augmentation de l’obésité est plus importante dans les milieux sociaux défavorisés : 75% des enfants en surpoids ou en obésité sont issus des catégories populaires et inactives et les enfants d’ouvriers sont quatre fois plus touchés par l’obésité que les enfants de cadres.

le surpoids et l’obésité d’épidémies : un « tsunami » sanitaire.

Dans son rapport du 3 mai 2022, l’Organisation Mondiale de la Santé qualifie le surpoids et l’obésité d’épidémies et évoque un « tsunami » sanitaire.

Au niveau mondial près des deux tiers des adultes vivent désormais en surpoids ou obésité. D’ici 2060, trois adultes sur quatre le seront d’après une publication du BMJ Global Health en septembre 2022.

Au-delà d’une alimentation saine et équilibrée, un bon moyen de lutter contre le surpoids et l’obésité est d’augmenter l’activité physique dans la vie quotidienne et de réduire les temps de sédentarité.

Or les rapports gouvernementaux ou parlementaires les plus récents (2) et (3) n’évoquent pas ou peu la question centrale de l’activité physique adaptée dans la lutte contre au surpoids et à l’obésité, sinon pour évoquer la généralisation des programme ICAPS au collège.

Les spécialistes regrettent également que le programme « Retrouve ton Cap » en faveur des enfants obèses de 3 à 12 ans, expérimenté puis généralisé partout en France en 2022 avec à la clé un financement de 32 millions d’euros ne prenne pas mieux en compte l’activité physique en complément du suivi nutritionnel et psychologique.

Alors, on se bouge ?

(1) https://lnkd.in/dz8DThQd

(2)« Mieux prévenir et prendre en charge l’obésité en France », rapport du professeur Martine Laville, avril 2023 : https://lnkd.in/dQwwsebF

(3) « Surpoids et obésité, l’autre pandémie », rapport d’information du Sénat, juin 2022 : https://lnkd.in/dW7VbdhY

partager
Twitter
LinkedIn
Facebook
Email
Imprimer
Cet article vous a-t-il été utile ?

contributeur

Picture of Patrick Bayeux
Patrick Bayeux

Consultant, Enseignant chercheur, Docteur en sciences de gestion.

plus d'articles

newsletter

Recevez les derniers articles dans votre boîte aux lettres électronique.

catégories

tags

à lire aussi

A quel point cet article vous a-t-il été utile ?

Cet artcile ne vous a pas été utile?

Newsletter Gratuite

Abonnez-vous à notre newsletter et recevez toute l'actualité des décideurs du sport.

Nous apprécions vos commentaires utiles !

N'oubliez pas de nous suivre sur nos réseaux sociaux.