Les tests de condition physique pour les élèves de 6ème seront généralisés à la rentrée 2025-26 sans être… obligatoires ! Régis Juanico

Chronique Bougeons ! #25 : les tests de condition physique pour les élèves de 6ème seront généralisés à la rentrée 2025-26 sans être… obligatoires !

Les effets d’annonce sur l’activité physique et sportive à l’école ont la peau dure.

La ministre de l’Education Nationale Elisabeth Borne, qui semble découvrir la corrélation entre le niveau de forme physique et la réussite scolaire des enfants, vient d’annoncer à l’occasion de la Semaine Olympique et Paralympique que les élèves de 6ème devront passer « des tests de base » en endurance (test navette Luc Léger), vitesse (course de 30m) et force musculaire (saut en longueur sans élan) pour mesurer leurs aptitudes physiques.

Un dispositif déjà annoncé par le chef de l’Etat lors de la visite d’un collège à Orthez en 2023 et qui devait être déployé à la rentrée 2024. Nous avons perdu presque deux ans avec des annonces non suivies d’effets et des expérimentations dans quelques académies pour une mesure fondamentale que j’ai défendu dans mon ouvrage «Bougeons! » et qui a fait l’objet d’une étude approfondie «inverser les courbes» sur 8000 élèves menée par le professeur François Carré (cf ci dessous ).

Les tests seront généralisés à toute la France mais seront… facultatifs !

On comprend pourquoi en lisant les réactions des syndicats enseignants d’EPS qui depuis deux ans n’ont pas été concertés par les ministres successifs sur la mise en place de ces tests… ou comment torpiller l’application d’une idée qui méritait d’être débattue !

Avec la ministre des sports Marie Barsacq, Elisabeth Borne a également décidé de renforcer les formations académiques des personnels et des enseignants autour du programme «30 mn d’activité physique à l’école» en complément et de relancer l’Équipe de France des 230 sportifs de haut niveau qui étaient censés l’animer…

Les deux ministres annoncent une nouvelle expérimentation -décidément- visant à ouvrir plus largement les infrastructures et équipements scolaires, afin qu’ils puissent bénéficier aux clubs sportifs pendant les temps où ils ne sont pas utilisés dans le cadre scolaire. C’est à dire, ni plus ni moins que l’application de la loi sur la démocratisation du sport votée le 2 mars 2022 !

Ce n’est pourtant pas la demande principale des deux députés Frédérique Meunier et Christophe Proença dans leur rapport sur «l’activité physique et sportive et la prévention de l’obésité en milieu scolaire» paru le 19 mars 2025 qui outre la généralisation des tests de condition physique proposent :

– d’augmenter à 80h d’EPS sur deux ans la formation initiale des futurs enseignants du 1er degré
– de rendre les 3h d’enseignement de l’EPS en primaire effectives et de renforcer les moyens du sport scolaire (USEP)
– de mettre fin aux contre-indications médicales à la pratique de l’EPS
– de porter à 4h le volume horaire de la discipline en classe de 5e, 4e et 3ème
– de transformer les 30mn d’APQ à l’école en « pauses actives » en classe.

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