Gouvernance du CNOSF : une rupture qui coute cher pour un choc de culture voire une fracture …
Mon précédent article Gouvernance du CNOSF : une rupture qui coute cher. a suscité de nombreuses réactions, de nombreux témoignages. Je vous en remercie.
Plus qu’une rupture c’est un choc de culture qui va se jouer le 15 septembre à l’assemblée générale extraordinaire du CNOSF, « le troisième tour de l’élection » prédisent certains.
Des niveaux de rémunération comparables au foot
La rémunération de la présidente et des dirigeants à des sommes de 7000 ou 10 000 € c’est courant pour le foot. Et d’ailleurs pas qu’au niveau national. « Le président de la Ligue de Football de Nouvelle-Aquitaine Saïd Ennjimi continuera à toucher 10000€ par mois contre l’avis des clubs »
La fédération française de football a attribué une enveloppe de 60 000 euros par saison à 3 présidents de ligue (Méditerranée Nouvelle-Aquitaine Paris Île de France.
Dans le monde du foot cela ne choque personne, pas plus que le salaire du futur DG du CNOSF dont la rumeur laisse entendre qu’il pourrait couter au CNOSF autour de 280 k€, et qu’il serait un transfert de la FFF. Pourtant la présidente dans son programme avait annoncé vouloir s’appuyer sur des collaborateurs bénévoles et engagés. La rémunération de la SGA fait grincer des dents chez les athlètes qui peinent à boucler les fins de mois.
Un pari risqué avec une majorité des 2/3 des membres de l’AGE
Pour que la décision sur la rémunération des dirigeants passe, il faudra que 2/3 de l’assemblée générale vote pour. En effet selon les statuts du CNOSF, » l’assemblée générale est compétente pour décider sur proposition du conseil d’administration de l’identité des administrateurs bénéficiant d’une rémunération et de son montant. » « Les statuts autorisent la rémunération des administrateurs du CNOSF conformément à l’article 261 7 – 1 d du CGI. Celui-ci prévoit que « un tel organisme peut verser des rémunérations uniquement si ses statuts le prévoient explicitement et si une décision de son organe délibérant l’a expressément décidé à la majorité des deux tiers de ses membres »
Un changement de culture et une fracture
L’enjeu est bien là : le changement par la rupture. Un changement radical de culture (sur le modèle du foot) dans lequel les dirigeants sont rémunérés. A quand la rémunération des dirigeants des CROS, des CDOS … l’exemple vient d’en haut.
Une remise en cause du modèle associatif
C’est toute la question du modèle associatif qui est posée lors de cette AGE. Les présidents de fédérations sont-ils prêts à basculer vers un nouveau modèle qui repose sur une professionnalisation des dirigeants et non sur le bénévolat.
Il y aurait alors 2 types de bénévoles ceux d’en haut bien rémunérés qui représentent ceux d’en bas qui donnent ; ceux qu’on fait mousser avec des médailles.
Va-t-on vers la fin du dirigeant associatif tel qu’on le connaissait qui faisait l’unicité du modèle de bas en haut de l’échelle ?
Avec l’ami Cranga on posait la question « Un CNOSF pour quel club » avant les élections
Aujourd’hui la question est plutot QUEL CLUB POUR LE CNOSF
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