Si j’étais candidat à la présidence du CNOSF …. Patrick Bayeux

Ça s’agite coté CNOSF, enfin coté candidats à la candidature qui auront 1 mois à compter de demain pour déposer leur candidature. Selon nos informations dès les résultats connus de l’élection du nouveau président du CIO ou de la présidente (il y a une candidate), les candidats au remplacement de David Lappartient à la tête du CNOSF devraient se faire connaitre trés rapidement, peut-être même avant que celui ci dise si il est candidat à sa propre succession. il avait déclaré avoir déjà pris sa décision mais l’annoncer après le vote au CIO, ce qui semble tout à fait normal.
Alors je me suis mis ans la peau d’un candidat à une élection dont il faut rappeler qu’il s’agit d’une élection directe du par les présidents de fédération.  En juin, 2021, j’écrivais, Un CNOSF pour quel club ? et je dressais le constat suivant : « Quand on lit le programme des 4 candidats à la présidence du CNOSF, on voit que ce sujet pourtant central n’est qu’effleuré. Le club est conjugué à tous les enjeux santé, éducation, insertion, haut niveau, environnement. On fait jouer au club le rôle de couteau suisse pour régler tous les maux de la société. Cette vision du club est-elle la bonne ? » et j’invitais les candidats à débattre du ce sujet central qu’est la place du club. J’avais d’ailleurs attribué des notes aux candidats ….

Je n’ai pas changé d’avis sur la place des clubs

Pour moi 3 questions sont essentielles

1 – Quel rôle souhaitons-nous donner aux clubs sportifs dans les 15 prochaines années ?

Les clubs sont aujourd’hui à la croisée des chemins. Ils ne sont plus seulement des lieux de pratique sportive, mais des acteurs sociaux, éducatifs et parfois même environnementaux. C’est quoi le club de demain ? un club à 360 https://patrickbayeux.com/actualites/cest-quoi-le-club-sportif-de-demain-par-patrick-bayeux/ , un club capable d’offrir une palette complète de services, de répondre à toutes les finalités de pratiques et de s’adresser à un public élargi ou un couteau suisse des politiques publiques, parce qu’il y a une différence comme je l’expliquai ici. Et si les clubs devenaient des hubs de proximité … Quel rôle pour les clubs sportifs à l’ère de la « post-expérience » ? par Patrick Roult

2 – Comment le CNOSF doit-il accompagner les fédérations dans cette évolution des clubs ?

Le CNOSF peut devenir le chef d’orchestre de cette transformation, en mettant en place des outils, des formations et des plateformes collaboratives, …. mais aussi en questionnant la place de la licence.
J’avais proposé il y a quelques mois une distinction entre les Fédérations sportives détentrices de prérogatives de service public (et non plus délégataires de service public)  et les Organismes  en charge du développement du Sport et de l’Activité Physique (fédérations, structures publiques, privées associatives et commerciales  … ).
J’avais proposé également la création d’un Pass’APS pour tous les pratiquants quelle que soit la structure d’accueil. Pass’APS numérique universel dont le numéro serait donné à vie à partir de l’entrée à l’école. Ce Pass APS pourrait être géré par le CNOSF, la licence réservée uniquement aux fédérations détentrices de prérogatives de service public.

3 – Comment faire vivre le CNOSF dans une période post et pré-olympique ?

En enjambant 2 jeux olympiques, le CNOSF s’est mis à l’abri de problème de financement pour 10 ans (2020 2030). Le risque est bien sur de se limiter à un rôle « d’animateur » de ces grandes échéances olympiques. Le CNOSF va-t-il rester spectateur de l’évolution des clubs ? Ou le CNOSF a va t-il agir au service de cette transformation. Pour exemple en prenant déjà l’initiative d’EGS du sport ou d’une grande conférence nationale du sport tous les deux ans, afin de définir les grandes orientations stratégiques du sport français.
Et pourquoi pas dans un contexte financier extrêmement tendu la création d’un fonds d’investissement sportif pour financer des projets innovants portés par les clubs et les fédérations , et passer d’un modèle public privé à un modèle privé public ?

Alors, si j’étais candidat à la présidence du CNOSF, je proposerais une réflexion ambitieuse des #EGS2025 pour permettre au sport français de se réinventer et de ne pas se retrouver dépassé. Le CNOSF peut porter cette mutation, mais il lui faut un président ou une présidente capable d’en être le moteur, avec courage, détermination et une vision résolument tournée vers l’avenir.

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