E-sport « Certains sponsors et investisseurs n’hésitent pas à couper leurs financements ». Reynald Brion
Avec de plus en plus d’événements sur le sol français, l’e-sport (pratique compétitive du jeu vidéo) semble s’installer durablement sur le territoire national. Pour le BLAST TV Major Counter Strike au printemps et les LEC Season Finals 2023 début septembre, deux événements internationaux majeurs de la discipline, Paris et à Montpellier ont accueilli des dizaines de milliers de spectateurs, sans compter un large public en ligne.
L’e-sport semble même être pris très au sérieux par le gouvernement français, qui a annoncé, en marge des Jeux Olympiques 2024, un événement esport autour du jeu de course Trackmania.
MAIS …. Des structures non rentables
« La structuration même de ce marché est à la source de nombreuses difficultés. Différents acteurs, notamment, sont parties prenantes du secteur, avec des rapports de force totalement déséquilibrés. » considère Reynald Brion Assistant Professor in Marketing, TBS Education « À l’heure actuelle, les équipes e-sportives, même les plus importantes, ne sont pour une grande majorité d’entre elles pas rentables d’un point de vue financier. » « Si les promesses d’une future rentabilité semblaient suffire à attirer de nombreux sponsors dans les plus grosses équipes jusqu’il y a peu, la crise Covid et le manque de vision à moyen terme semblent désormais les décourager. Certains sponsors et investisseurs n’hésitent d’ailleurs pas à couper leurs financements. »
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