La quinzaine des décideurs du sport du 31 décembre 2024 au 14 janvier 2025

2025, année de rebond pour le sport Français ? 

En ce début d’année 2025, les titres de l’actualité sportive (en tout cas ceux que nous publions) révèlent un paysage en mutation, tiraillé entre les héritages du passé, les défis du présent, et les promesses de l’avenir. À la croisée des chemins, le sport s’affirme comme un miroir des tensions sociales, un levier de transformation, mais aussi un secteur fragile, où l’urgence d’agir se fait sentir.

Un héritage des JOP 2024 plutôt incertain

Le passage des jOP #Paris2024 a laissé des traces, mais aussi des interrogations. La proposition de loi « Plus de sport, moins de sucres », semble l’un des rares fruits législatifs d’un événement dont l’ambition allait bien au-delà seon  Régis Juanico,. Les JOP, annoncés comme une révolution pour la pratique sportive, peinent à prouver leur impact. Pour Régis Juanico il n’y aura pas de loi Héritage.

Des défis globaux et locaux

Thomas Bach nous invite à réfléchir sur l’émergence d’un « nouvel ordre mondial », où les valeurs olympiques pourraient être un phare dans la tempête. Mais la réalité est plus complexe, 

Un sport en quête de sens et de justice

En parallèle, la question du sens revient avec force. Comment mobiliser et fidéliser les bénévoles, indispensables au tissu associatif, comme le rappelle Marie Cousineau ? Gatien Letartre, quant à lui, appelle les mutuelles à investir davantage dans le sport, non seulement comme outil de santé publique, « le sport n’est plus une option, mais une nécessité » .

Enfin, Eric de Fenoyl remet sur la table la question de l’égalité femmes-hommes, suite à « l’affaire des épreuves de saut à skis. Paradoxalement le ski est l’un des sports les plus « égalitaires »

Préparer l’avenir proche et lointain : un impératif

La volatilité du présent, analysée par Patrick Roult, contraste avec la nécessité de poser des jalons durables. « Si une grande loi semble hors de portée, des directives réfléchies pourraient encore préparer le terrain pour l’avenir. » écrit-il.  Quant à l’avenir plus lointain c’est Alain Loret et Emmanuel Gato qui nous l’offrent avec la 4ème étape  du management numérique du sport. 

En 2025 le sport Français peut-il rebondir ? 

Alors que les bonnes résolutions s’imposent en ce début d’année comme l’indique Régis Juanico, la question n’est pas de savoir si le sport peut  rebondir mais qui sera capable de le faire rebondir ? 

La gouvernance du sport, à l’échelle des territoires, semble embourbée. Notre nouveau tandem féminin à la tête du ministère des Sports et de l’Agence nationale du sport (ANS) parviendra-t-il à sortir le secteur de l’impasse ? Sur le terrain, les conférences régionales du sport tentent, tant bien que mal, de se réinventer, mais leur impact reste limité.

Difficile pourtant d’imaginer que le rebond vienne des collectivités territoriales, contraintes par des budgets serrés et des priorités multiples.
 Le salut pourrait-il venir du mouvement sportif ? Celui-ci s’apprête à élire un nouvel exécutif dans les mois à venir. Et si, pour une fois, la place des clubs devenait un véritable enjeu politique ? Redonner aux clubs les moyens d’agir pourrait bien être la clé d’un rebond collectif et durable. Il y a un an et demi, j’écrivais Des états généraux pour une refondation du mouvement sportif s’imposent en urgence.  Et si c’était pour 2025 ?  

Bonne lecture et très belle année 2025

Patrick Bayeux

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