Ce WE j’ai fait un IronMan pour me rassurer.

La dernière fois que je vous ai parlé de mes expériences sportives c’était il y a un an. J’avais craqué, et j’avais refait un IronMan à Cascais Portugal,    Ce WE j’ai craqué, j’ai refait un Iron Man. pour conjurer les crampes que j’avais eues un an avant à Hawaï aux championnats du monde   Ce Week-End j’ai fait les championnats du monde d’IronMan à Hawaï

Je terminais l’article ainsi « Voilà c’était mon 31ème Ironman, le premier en mode détente, loisirs et certainement pas le dernier ! J’ai pris beaucoup de plaisir. »

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Sauf que la récupération a été beaucoup plus compliquée que prévu.

Sauf que la récupération a été beaucoup plus compliquée que prévu. De retour à la maison on avait prévu de partir à New York en famille, c’était pendant les vacances de la Toussaint. Sur place petit décrassage à central Park au levé du soleil, tous ceux qui l’ont fait s’en souviennent …  2 jours après on décide de louer des vélos pour se balader. Vélo de la ville de New York off course  électrique en plus et c’est parti. Des vélos bien durs sur des routes un peu défoncée et après 1h de vélo, je ressens une petite douleur que les cyclistes connaissent bien « engourdissement périnéal » mais qui survient d’habitude après 150 km 180 km  et encore quand la selle est mal réglée. Bizarre. Je modifie la position, la journée se passe. Pas la forme olympique mais en même temps j’avais fait l’Iron Man 5 jours avant … donc ça laisse des traces me dis-je.

Sauf que à 2 h du matin les douleurs s’accentuent

Sauf que à 2 h du matin les douleurs s’accentuent, mal aux reins. Plié en 2, je me roulais par terre, en boule pas moyen de trouver une position … je pissais du sang.  Je ne pouvais plus tenir. Je réveille ma femme et mon fils, ils appellent le docteur. Pas de docteur à NY, on vous envoie l’ambulance. Comme dans les films je me retrouve dans l’ambulance toute sirène hurlante direction l’hôpital public Bellevue, c’était celui le plus proche (et ça aura son importance, vous comprendrez plus tard). 

Arrivé aux urgences on m’installe sur un brancard au milieu des autres patients…. C’était un samedi soir veille d’halloween. Et me voici séparé par un rideau à côté d’un gars menotté, d’un autre totalement camé, d’une dame qui hurlait. Et moi plié en 2 suppliant d’infirmière de me filer un calmant. Prise de sang, scanner ou IRM je ne me souviens plus, à chaque acte je faisais les comptes …  ça va me couter une blinde. Mais bon le calmant je l’ai eu à 10 h 30 une fois diagnostiqué … des calculs rénaux. Bon au moins j’étais fixé. Trop de sel pendant l’IronMan du WE précédent, pas assez hydraté, déshydratation dans l’avion … va savoir. Mais le calmant commençait à faire effet. Entre temps j’ai vu défiler toute la misère nocturne de New york, on était à l’hôpital public.

Hélène et Antoine étaient repartis à l’hôtel. De toute façon Antoine n’avait pas le droit de rester.  Arrive l’interne qui me dit, on va vous donner des médicaments et en principe le calcul va s’évacuer, mais ça peut prendre 3 semaines.  Aie Aie Aie sauf que j’avais l’avions 3 jours après. On avait prévu de rester 1 semaine. L’interne consulte le docteur, verdict : impossible de prendre l’avion. Ou alors il faut qu’on vous opère. Et m’opérer pour faire quoi. Ben pour enlever le calcul !

Très grand moment de solitude, obligé d’accepter l’opération

Très grand moment de solitude, obligé d’accepter l’opération bien sur. Je préviens Hélène. j’avais pris mon sac à dos avec tous mes papiers, mon ordi, mes cartes billets enfin tout …  Et on me dit :  à poil enfilé ça et mettez tout ça dans un sac poubelle on vous descend au bloc.

Mes affaires dans un sac poubelles au milieu de la pièce entouré de 5 ou 6 patients dont 2 menottés, un avec la tenue orange. Là je me suis dit, si je retrouve mes affaires c’est un miracle.  J’ai même dû laisser ma bague. Comment ce sac poubelle posé là au milieu de la pièce en plein passage pourra me suivre alors qu’il y a bien 8 étages à parcourir.  Un cauchemar. j’ai signé 3 ou 4 papiers dans lesquels j’ai dû accepter de décharger chirurgien, anesthésiste, infirmier, …. de toute responsabilité. 

J’étais le seul au bloc en attente, j’ai bien attendu 30 – 40 minutes j’aurai bien voulu passer un coup de fil. Mais pas de sac poubelles en vue…. Direction le bloc, j’échange 1 min 30 avec le chirurgien qui, je ne suis pas sûr d’avoir tout compris mais me dit qu’il va sous anesthésie générale faire une endoscopie pour enlever le calcul. Enfin c’est je crois ce qui était prévu. 

J’étais le seul en salle de réveil aussi d’ailleurs. Elle avait bien la taille d’un gymnase cette salle de réveille. Je me réveille. Quelqu’un vient. Et assez rapidement dans la conversation je demande mon sac pour pouvoir prévenir Hélène et Antoine. Miracle le sac poubelle arrive. Ça allait déjà beaucoup mieux. Direction une chambre pour s’assurer que tout se passe bien. Je me dis j’attends la visite du chirurgien qui va m’expliquer ce qu’il m’a fait et me signer le bon de sortie en même temps que de me donner la facture.

Rien de tout ça, j’ai vu une infirmière mais pas sur, peut-être une secrétaire qui m’a donné un dossier de 20 pages dont une page avec des médicaments. impossible de savoir si le calcul avait été enlevé. J’avais le droit de sortir, et vous n’allez pas le croire sans débourser un dollar. MERCI  l’hôpital public !

Ca allait mieux, je ne marchais pas très bien, mais je marchais. Je prends un taxi pour rentrer à l’hôtel et s’arrêter pour prendre les médicaments indispensables pour ne pas avoir mal.

Sauf que, le papier n’était pas une ordonnance …

Sauf que, le papier n’était pas une ordonnance juste les noms de médicaments mais que tu ne peux pas retirer sans ordonnance. Je rentre à l’hôtel, il me restait 2  ibuprofènes au fond du sac. Ça fera la nuit. Le lendemain, rebelote mais pas moyen d’avoir les médicaments. Je suis retourné à l’hôpital, j’ai fait la queue à l’accueil puis à la pharmacie au moins 40 minutes pour me dire qu’ils allaient appeler les urgences, 40 minutes après pas de nouvelles, je vais aux urgences, j’explique mon cas, pas de problème on envoie un mail à la pharmacie retournez y , vous pourrez retirer vos médocs. De nouveau 40 min d’attente, le mail n’est jamais arrivé. D’ailleurs je ne sais pas qui m’a opéré et ce qu’elle opération a été faite.

Finalement j’ai acheté de l’ ibuprofène 200 c’est en vente libre. Ils te vendent ça par flacon de 200 gélules, y a de la marge….  J’ai pu rentrer à Toulouse. A l’arrivée direction le médecin puis radio pour découvrir finalement que j’avais encore le calcul mais accompagnée d’une sonde double J. Je me disais que j’avais une gêne, j’ai compris pourquoi. Résultat sur le billard 10 jours après pour enlever la sonde.

La gêne est restée au moins pendant 6 mois. j’ai appliqué les règles alimentaires … sauf le chocolat. J’avais toujours mal. Alors j’ai revu urologue en juin. il m’a dit qu’il fallait surtout ne pas prendre de vitamine C en cachet. Il avait raison j’ai arrêté le berocca le matin et ça va mieux.

Alors j’ai décidé de faire un nouvel Iron Man pour me rassurer.

Je me suis plutôt correctement entrainé. Enfin c’est mon avis, n’ayant aucun plan d’entrainement, aucun programme, j’ai pensé que c’était bon quand j’ai enchainé Toulouse Port Leucate aller-retour sur 2 jours dont le retour avec une tramontane d’enfer dans le nez. Ca,  plus plusieurs fois le parcours sur le home traineur avec un enchainement course à pied de 20 km, ça devait passer. En gros 2 semaines à 25 h d’entrainement à moins 3 et moins 4 semaines.

Ah si j’ai fait gaffe à un truc. La nourriture. D’habitude je faisais à l’instinct. Et c’est quand j’ai écouté Pogačar https://patrickbayeux.com/actualites/le-secret-de-tadej-pogacar-120-grammes-de-glucides-par-heure/  s’enfiler 120 g de sucre par heure que j’ai regardé la teneur des gels isostar. J’en prenais 4 en vélo plus mon sandwich. Sauf que dans un gel  9 g de sucre. Quand tu sais que la norme c’est 50 60 g. Alors j’ai fait en sorte de manger plus et d’avaler plus de gel (Maurten c’est la marque qui sponsorise Iron man d’ailleurs).

L’objectif que j’avais en tête c’était 10 h 30. Je l’ai fait 3 fois déjà celui-ci à Calella au nord de Barcelone, en 2016 2017 2018 à chaque fois en dessous de 10 h.  (9 h 55 9 h 57 et 9 h 58 )

La natation se passe bien, on a juste croisé quelques méduses, mais mer agréable avec des bouées visibles (c’est important) je sors en 1 h 09 min . C’est le temps que j’ai mis lors des précédentes éditions à une minute prés. Conditions idéales pour le vélo, un peu de vent mais franchement pas la tempête. Pas de drafting (Le drafting, ou aspiration-abri, désigne le fait de profiter de l’aspiration du concurrent devant soi en se plaçant dans sa roue.) C’est interdit au format Ironman tu dois laisser 12 mètres en chaque coureur. Là il n’y avait pas 12 m mais bien 8 m, ce qui n’est pas le cas pour toutes les courses. Les arbitres étaient vigilants.

Le parcours est plutôt plat. T’es dans ta course de toute façon il n’y pas grand-chose à voir c’est la route qui longe la cote vers Barcelone. 2 boucles de 90 km. Je veille à m’hydrater, à manger, je suis bien. Je ne regarde pas le chrono plus que ça, je vois que je suis autour des de 36 de moyenne. Bien sur que j’aurais pu aller plus vite mais il faut en garder sous la pédale pour le marathon ….

Je mange mon sandwich au 110 ème. Le moment le plus long c’est 120 150 km, t’as la lassitude qui arrive et tu te dis qu’il te reste 60 bornes et le marathon donc la moitié. L’avantage de Nice c’est que à 120 km tu as fait le plus sur c’est la retour vers la prom avec une descente qui te permet de récupérer.  Là obligé de pédaler pratiquement tout le temps.

Je termine bien  le vélo à 35 de moyenne. 5 h 05  (sur les précédentes éditions j’avais fait entre 4 h 52 et 4 h 57). Ma team qui est là m’encourage. « t’es dans les temps ! T’es 14ème «  quand on veut on peut » aboie ma fille Clara.  Ça me dit quelque chose ça ….  Important de les avoir … surtout que, après car ça s’est gâté !

Transition correcte et dès les premières foulées le sentiment de courir dans de la ouate…  j’ai mis ça sur le compte des chaussures. Ces chaussures, des hoka , elles sont bien mais s’usent tellement vite que je ne m’entraine plus avec. Et je pense que j’ai fait une connerie…. enfin les sensations reviennent au bout de 3 km. Mais d’habitude je suis bien dès les premières foulées. Tout va bien même si je sens rapidement que je ne vais pas faire le même temps que les précédentes éditions (3 h 39 3 h 43 3 h 44 ). Mais disons je signais pour un 4 h. Ma team est là Helène, Antoine, Clara, 10 ème … « continue on lâche rien … ».   Tout allait bien jusqu’au 21 km. Là j’ai senti les crampes monter. Donc j’ai essayé de gérer mais j’ai du modifier ma position de course et au 35 ème j’avais l’impression d’avoir les muscles de long de la colonne vertébrale complètement tétanisé, je courrais penché mais ce n’était pas suffisant. Alors la tu gamberge. Tu te dis qu’est ce que je n’ai pas fait bien. J’aurai du m’entrainer plus avec ces chaussures mais aussi plus sur route et pas sur home traineur. J’ai pris quelques pastilles de sel beaucoup moins qu’à Cascais. Entre les crampes et les calculs, je préfère les crampes …. A chaque ravito, de l’eau, de l’iso, un demi gel. Mais non, ça n’a pas tenu jusqu’à la fin. Heureusement ma team était toujours là (mais n’annonçait plus le classement). J’ai du faire des étirements le long des poteaux tous les 250 m sur les 3 derniers km…  terrible comme sensation je n’avais jamais eu ça. Après plusieurs alertes, la crampe est finalement arrivée   à 500 m de l’arrivée, les 500 derniers mètres les plus longs que j’ai eu  à parcourir. Au final 10 h 51.

Rassuré pas totalement, mais si dans 3 jours je ne suis pas à l’hosto pour des nouveaux calculs ça sera déjà pas mal.

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