Un jour un maire m’a dit « la différence entre un club sportif et un club culturel c’est ….  » par Patrick Bayeux

Cette anecdote m’a marqué à vie. « La différence entre un club sportif et un club culturel, c’est la suivante : Le club sportif, tu lui baisses sa subvention, il te remercie en sortant de ton bureau pour ne pas l’avoir trop baissé. Le club culturel, tu lui maintiens ou tu l’augmentes légèrement, il t’explique que tu ne comprends rien que ses efforts ne sont pas reconnus et en sortant du bureau il te pourrit ».

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Si à titre personnel je comprends dans une logique de participation à l’effort collectif, une baisse relative, ce ce que je ne comprends en revanche mais peut être que ça ne choque que moi c’est que le budget de la culture a augmenté.

Dans ce contexte, les réactions du mouvement sportif d’une part et de l’ANDES d’autre part, les 2 mondes particulièrement concernés par la baisse du budget des sports – de 19,3 % hors baisse liée aux JOP #Paris2024 – étaient attendues. On a connu l’ANDES énervée pour moins que ça. Dans un communiqué de presse l’ANDES (Association nationale des élus en charge du sport) daté du 16 juillet 2024, exprimait une vive protestation contre la décision de Bercy de réduire les crédits dédiés aux équipements sportifs locaux. « Bercy sacrifie l’héritage de jeux » titrait le communiqué

Finalement, le constat de ce Maire, est également valable au niveau national en tout cas pour la première partie de la citation. En effet le président du CNOSF et le président de l’ANDES ont rencontré hier le ministre des sports. L’avantage avec les réseaux sociaux c’est qu’on sait tout ! ça fait office de communiqué officiel !

• Pour le premier le président du CNOSF « Excellente rencontre aujourd’hui avec le Ministre des Sports, de la jeunesse et de la vie associative, @GilAverous. Sportif, à l’écoute et pragmatique, nous avons pu échanger sur les enjeux pour le sport français. Au plaisir de travailler ensemble » écrit David Lappartient sur son compte X
• L’ANDES salue une « Rencontre riche et constructive ce jour entre élus locaux convaincus ! Merci à Monsieur Le Ministre @GilAverous pour ces échanges autour de l’avenir du sport en France, et son budget 2025 contraint qu’il faudra désormais préserver et renforcer au Parlement. » pour l’ANDES sur son compte X qui quand même évoque le budget.

Ces réunions et ces déclarations entre élus locaux : le ministre des sports, toujours Maire de Chateauroux et président de l’agglo d’une part, le président du CNOSF également président d’un département et ancien maire, et les élus aux sports montrent que finalement tout le monde semble s’accommoder d’une baisse du budget qui signifie, pour être clair, faire un trait sur l’héritage. Bon ben finalement j’en prends acte aussi, car c’est ce que j’avais prévu il y a un an et demi.  » On va réussir les jeux mais on va passer à côté de l’héritage. » j’écrivais en avril 2023.

Dès lors Mesdames, Messieurs les élus locaux en charge du sport Mesdames Messieurs les dirigeants du mouvement sportif arrêtez de blâmer l’Etat lors de vos multiples réunions et de réclamer plus de moyens pour l’héritage et plus de moyens tout court d’ailleurs. Estimez vous heureux si ça ne baisse pas trop. Message reçu ?

Action publique 2022 le retour ?

Et si les JOP #Paris2024 avaient permis de maintenir le ministère des sports pour mieux revenir à la proposition d’Action publique 2022 formulée en juin 2018 (Pour mémoire on a obtenu les jeux en septembre 2017)

Pour se rafraichir la mémoire….

page 35 (cf document en fin d’article) « La création d’une telle agence (ANS) pourra d’ailleurs conduire à s’interroger sur l’opportunité du maintien d’un ministère de plein exercice. »

Page 97 : « Nous préconisons que l’Etat se recentre sur le sport de HN »

Que voulait dire le Premier Ministre en déclarant vouloir « rapprocher les agences du sport et le ministère des Sports. » ?

« Nos collectivités sont les fondations dont nous avons besoin pour bâtir une nation sportive. » Gil Avérous Ministre des sports

« Nos collectivités sont les fondations dont nous avons besoin pour bâtir une nation sportive. Le sport est, plus que jamais, pour et par les territoires. » a déclaré le ministre lors de la remise du Label label « Ville Active et Sportive » à Rouen il y a quelques jours.

Il a totalement raison le ministre « Nos collectivités sont les fondations dont nous avons besoin pour bâtir une nation sportive ». La question est bâtir, avec, ou sans l’Etat ? On a aujourd’hui une partie de la réponse.