PLF 2026 Sport, « Si les Français font de plus en plus de sport, l’État les accompagne de moins en moins » Frédéric Maillot député rapporteur.
« Deux ans après les Jeux de Paris 2024, la fête est finie et le retour de flamme olympique est important. » écrit Frédéric Maillot, député rapporteur pour avis du budget sport du PLF 2026 devant la commission des affaires culturelles et de l’Education de l’Assemblée nationale. Le projet de loi de finances 2026 consacre une chute historique des crédits du programme 219, qui finance la pratique pour tous, l’Agence nationale du sport et le pass’sport. Derrière la stabilité affichée des autres programmes, c’est le sport du quotidien qui trinque selon le rapport provisoire que nous nous sommes procurés.
Un recul inédit des crédits du sport
Le programme 219 “Sport” voit ses autorisations d’engagement passer de 694,7 à 567,9 M€ et ses crédits de paiement de 593,1 à 554,4 M€, soit une baisse de –18 % et –6,5 %, « bien plus importante que la baisse moyenne observée sur les 32 missions du budget de l’État ».
Cette contraction, « dont seule une partie s’explique par l’achèvement des Jeux olympiques et paralympiques », s’annonce durable : les crédits devraient encore reculer de 46 M€ entre 2026 et 2027 avant stabilisation.
L’effort porte quasi exclusivement sur l’action 1 “Promotion du sport pour le plus grand nombre”, amputée de –50,7 % en AE et –25,8 % en CP, tandis que le haut niveau gagne +7,6 %.

Le sport pour tous, grand perdant
Les coupes frappent les leviers les plus structurants :
- ANS : 170,2 M€ AE (–88,9 M€) et 156,2 M€ CP (–3 M€) « Ces crédits devraient représenter environ 40 % des ressources de cette agence. »
- Pass’sport : 39,2 M€ (–35,8 M€).
- 2 heures de sport au collège : crédits divisés par trois en deux ans (4,27 M€ en 2026).
- 26 postes de CTS supprimés, décision jugée « particulièrement pénalisante pour nos fédérations » par le CNOSF et le CPSF.

Pour le rapporteur Frédéric Maillot, « deux ans après les Jeux de Paris 2024, la fête est cependant finie et le retour de flamme olympique est important ». Cette baisse, conjuguée à la volonté de 43 % des collectivités de réduire leurs budgets sport, « rend improbable le respect de l’objectif de 3 millions de pratiquants supplémentaires d’ici 2030 ».
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En clair, « si les Français font de plus en plus de sport, l’État les accompagne de moins en moins », écrit le député.
Il convient toutefois de rappeler que sur l’ensemble des ministères » le budget du sport consolidé est en légère hausse »
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