Lutte contre les violences sexuelles dans le sport : « nous en avons fait une priorité de notre mandat » Brigitte Henriques

Le CNOSF poursuit sa lutte contre les violences sexuelles dans le sport.

Le 18 janvier 2022, sous l’impulsion de sa Présidente, le CNOSF a créé une Commission dédiée composée de 10 personnalités et en a confié la Présidence à Catherine Moyon De Baecque, première athlète de haut-niveau à avoir dénoncé dans les années 1990 des violences sexuelles dont elle a été victime et à Jean Zoungrana, Vice-président du CNOSF en charge du Mieux-Vivre Ensemble. Ces premières assises internationales de lutte contre les violences sexuelles dans le sport s’inscrivent donc comme un point d’étape structurant des travaux lancés par cette commission du CNOSF.

84% des fédérations sont engagées dans la lutte contre les violences sexuelles

Accompagné par le Cabinet Mouvens, le CNOSF a mené une enquête de terrain durant plusieurs mois auprès des fédérations membres afin d’appréhender leur niveau d’engagement dans la thématique, d’identifier les bonnes pratiques déployées ou les freins qu’elles peuvent rencontrer. Ainsi, sur les 64 fédérations et acteurs territoriaux qui ont pris part à cette démarche :

84% des fédérations sont engagées dans la lutte contre les violences sexuelles avec, pour 80% d’entre elles, la mise en place d’un plan fédéral de prévention. 72% des fédérations ont inscrit cette démarche dans leur Projet Sportif Fédéral. 69% des fédérations font appel à des associations partenaires pour accompagner les victimes. La lutte contre les violences sexuelles a intégré, aujourd’hui, les projets associatifs, les plans fédéraux, les projets de territoire, mais aussi les priorités de l’Agence Nationale du Sport indique le CNOSF dans un communiqué de Presse.

Thomas Bach et le Prince Souverain Albert II de Monaco en intervention vidéo

Deux tables rondes ont permis de nombreux témoignages, échanges et partages pour mettre en œuvre de façon volontariste les ambitions exprimées en matière de lutte contre les violences. L’événement a également permis l’intervention de différents acteurs internationaux engagés dans cette lutte qui touche l’ensemble des nations. Le Président du CIO, Thomas Bach, a notamment rappelé dans un message que le Comité International Olympique continue de développer des outils afin de renforcer la prévention et d’apporter une réponse adéquate à la problématique liée à la protection dans le sport. De son côté et toujours selon le communiqué, à travers une intervention vidéo, S.A.S. Le Prince Souverain Albert II de Monaco a insisté sur le fait qu’il était indispensable de mener des actions de sensibilisation et de prévention auprès des athlètes, des clubs, des fédérations et de l’ensemble du tissu associatif afin de lutter contre les violences et les discriminations.

Une feuille de route avec 16 actions prioritaires pour 2023 / 2025 développées avec le ministère des sports et le COJOP.

À la suite de l’état des lieux, la Commission de lutte contre les violences sexuelles et les discriminations dans le sport du CNOSF a préconisé 16 actions prioritaires (étudier la faisabilité de création d’une instance indépendante en charge du traitement disciplinaire des signalements, s’entourer d’associations d’aide aux victimes et contribuer au financement de leurs actions pour la reconstruction des victimes, réaliser une prévention optimale en matière de lutte contre les violences sexuelles sur le site du Club France) dans un calendrier de mise en œuvre qui intégrera les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Ces actions seront notamment développées en étroite collaboration avec le ministère des Sports et le comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques. En conclusion de cette première édition, Brigitte Henriques, Présidente du CNOSF, a rappelé : « cette lutte est un chantier considérable et un combat que nous mènerons jusqu’au bout, auprès des victimes, avec les fédérations et les institutions ».

Brigitte Henriques « Jamais nous ne céderons face à toutes les formes d’abus. »

« Je suis très heureuse de recevoir à la Maison du sport français ces premières assises internationales de lutte contre les violences sexuelles dans le sport. Sitôt mon accession à la présidence du CNOSF, avec les élus qui m’entourent, nous en avons fait une priorité de notre mandat et créer cette commission inédite au sein du CNOSF. Je tiens à féliciter les membres qui composent la commission car ces premières assises constituent un point d’étape structurant et attestent de notre détermination. Sans relâche, il nous faut combattre et prévenir ces violences, poursuivre et sanctionner leurs auteurs, accueillir la parole des victimes encore trop nombreuses et surtout les accompagner dans leur reconstruction. Jamais nous ne céderons face à toutes les formes d’abus. Enfin, je sais l’engagement et l’implication de l’ensemble des fédérations et des structures territoriales du CNOSF dans cette lutte. Je sais leur vigilance et leur implication. Leur large participation à l’état des lieux mené par le CNOSF en témoigne. » a déclaré la présidente du CNOSF.

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