L’évaluation, un outil au service des projets associatifs et de leur impact sociétal
Selon Augustin Vicard, directeur de l’INJEP, « l’évaluation est aujourd’hui omniprésente, dans le secteur associatif comme ailleurs. Elle s’impose comme une condition à remplir pour accéder à des financements, pour rendre compte de son action ou encore pour légitimer une stratégie. Mais cette injonction à évaluer porte en elle des risques réels : celui de produire des démarches standardisées,
coûteuses et chronophages, qui peinent parfois à saisir la spécificité des associations, ou encore celui de réduire l’évaluation à un exercice purement formel, sans impact concret ni pour les associations ni pour leurs financeurs ou parties prenantes. »
S’intéresser à l’évaluation à partir du monde associatif
L’enjeu de ce numéro des Cahiers de l’action est précisément de s’intéresser à l’évaluation à partir du monde associatif, en étant attentif aux logiques de conception des processus évaluatifs et d’évolution des métiers et des postures de celles et ceux qui accompagnent ces projets collectifs. Ce numéro se propose de le faire en donnant la parole à des acteurs de terrain engagés dans ces processus d’évaluation de l’action associative qu’ils soient responsables associatifs ou chercheurs embarqués. Dans une première partie sont regroupées des contributions qui insistent sur l’évaluation comme processus collectif de reconnaissance de la valeur produite par l’action associative. La seconde partie du numéro propose des articles qui s’intéressent également au processus collectif à l’œuvre dans les évaluations, mais en se focalisant davantage sur les outils et les méthodes.
« Repenser l’évaluation non comme une fin en soi, mais comme
un outil à mobiliser quand c’est utile »
« Ce numéro ne prétend pas apporter de réponses définitives. Mais il invite à repenser l’évaluation non comme une fin en soi, mais comme un outil à mobiliser quand c’est utile, au service des projets associatifs, de leurs valeurs et de leur impact sur la société. » Augustin Vicard, directeur de l’INJEP