Plus de démocratie dans les fédérations sportives c’est possible par Sandrine Lefèvre dans le Parisien. Et si des commissions indépendantes surveillaient les élections à la tête des grandes fédérations ?
Si la mise en place de la loi sur le sport permettra d’instaurer davantage de démocratie au sein des instances dirigeantes, reste la question du contrôle de l’étique et du bon déroulement des élections .
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Extraits
« La mise en place d’une commission de surveillance des opérations électorales suprafédérale est devenue indispensable pour se prémunir de ce qui arrive actuellement dans les fédérations », estime Roxana Maracineanu.
Une commission indépendante, c’est ce que réclame également Patrick Bayeux, maître de conférences en droit du sport, mais pour gérer les questions éthiques.
« Le seul contre-pouvoir, c’est la médiatisation des affaires »
« …. Tout le monde est au courant de tout dans ces fédérations mais personne ne peut agir. Aujourd’hui, comme ce sont le football, le rugby et le Comité olympique qui sont touchés, c’est surmédiatisé. Sinon, malheureusement, tout le monde s’en fout. Une commission indépendante qui pourrait être saisie par un licencié ou un club dès qu’il perçoit un souci sur une problématique d’éthique et de transparence, cela changerait tout. »
Selon Patrick Bayeux, le système de gouvernance est cependant « en train de basculer », avec notamment l’application progressive de la loi sur le sport de mars 2022, qui contraint les fédérations à modifier actuellement leurs statuts pour intégrer les notions de parité et de démocratie. Certaines l’ont fait depuis longtemps, d’autres traînent encore des pieds et tentent de négocier, même si, au ministère des Sports, on explique qu’on travaille « en parfaite collaboration avec le Comité olympique français afin que les choses se mettent en place. »