« Certains présidents n’avaient même pas à l’esprit qu’il puisse y avoir une date de péremption » à leur pouvoir, lâche Roxana Maracineanu

Les instances du sport français sont secouées depuis des mois par des affaires et des polémiques qui font désordre à quelques mois de la Coupe du monde de rugby et des Jeux olympiques.
Sandrine Lefèvre du Parisien rappelle ce qui avait prévu dans le chantier nouvelle gouvernance du sport « L’idée du chantier de la gouvernance était de supprimer la tutelle et de donner plus de responsabilités au mouvement sportif » mais avec un renforcement du contrôle notamment par la mise en place d’ « une commission d’éthique et de déontologie indépendante » , rappelle Patrick Bayeux ; le combat de Roxana Maracineanu face au CNOSF positionné « comme un syndicat des fédérations, systématiquement contre le ministère des Sports »

Extrait

« Le sport est resté sur un modèle de l’après-guerre »
Comment le sport français qui, ces dernières années, réclamait une plus grande autonomie vis-à-vis de l’État (principal financeur) en est-il arrivé là ? « L’idée du chantier de la gouvernance était de supprimer la tutelle et de donner plus de responsabilités au mouvement sportif », rappelle Patrick Bayeux, chargé par l’État, en 2017 (au moment où la France a obtenu l’organisation des JO), de plancher sur le sujet.

Plusieurs sujets, enfouis dans les cartons depuis des années, avaient été posés sur la table : la limitation des mandats, la parité dans les instances, le vote des clubs et surtout, comme le souligne Patrick Bayeux, « une commission d’éthique et de déontologie indépendante ».

Il poursuit : « Sauf que cet organe de régulation a été oublié et que les comités d’éthique sont restés aux mains du pouvoir en place. Le sport a explosé dans différents domaines comme les droits télé, le nombre de licenciés, les sponsors, mais est resté sur un modèle datant de l’après-guerre. On est cependant à la fin de cette gouvernance à l’ancienne, avec les réseaux, les copains des copains et où globalement on met en place les gens qu’on maîtrise », résume le spécialiste des instances.

Le nombre de mandats limité à trois de haute lutte
La bataille a parfois été rude. « On voulait limiter le nombre de mandats des présidents à deux, on nous rétorquait qu’il en fallait quatre, voire cinq, notamment pour se faire une place à l’international, se souvient l’ancienne ministre des Sports. On a fini par céder sur trois mandats. Le mouvement sportif nous avait, dans le même temps, mis la pression sur la parité. On pensait le sujet acté, Brigitte Henriques (la présidente du CNOSF, alors fraîchement élue) ne nous a pas aidés en revenant sur les discussions pour la repousser en 2028 ! Il y avait tellement d’opposition sur tout… »

Le parisien

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