La militante, l’orateur, le chef d’entreprise et l’ancienne championne échangent sur la gouvernance des fédérations.

Excellent ce papier de l’Equipe (accessible uniquement aux abonnés) qui a convié quatre éminentes personnalités du sport français pour débattre, à travers quatre thèmes, des problèmes qui agitent sa gouvernance dans notre pays. Et soumettre des propositions pour y remédier.

Nathalie Péchalat, ex-présidente de la Fédération des sports de glace, et Vincent Labrune, actuel président de la Ligue de football professionnel, Emmanuelle Bonnet-Oulaldj, coprésidente de la Fédération sportive et gymnique du travail, et Stéphane Nomis, président de la Fédération française de judo.

4 thématiques

Selon l’équipe quatre grands enjeux méritent une évolution urgente.

  • En premier lieu, le statut des présidents de fédérations. Doivent-ils être systématiquement rémunérés pour professionnaliser leur gouvernance et renforcer leur responsabilité ? Leur action doit-elle être limitée dans le temps ? Le mode de scrutin doit-il être réformé ?
  • En second lieu, se pose la question de l’exemplarité de nos dirigeants. Doit-on créer une autorité indépendante qui permette de ne pas continuer à régler leurs « affaires » « en famille » ?
  • En troisième lieu, la puissance financière des fédérations riches ne doit-elle pas appeler à une meilleure répartition des aides de l’État vers les plus petites ?
  • Enfin le profil des présidents de fédérations doit-il davantage s’ouvrir à des personnalités autres que des grands sportifs ?

Les quatre propositions de « L’Équipe »

1. Une rémunération obligatoire et encadrée. 
Eu égard à l’importance des tâches et pour diminuer les risques de corruption, tous les présidents de fédération doivent être rémunérés. Un barème doit être établi en fonction de la taille des fédérations.
 
2. Un mode de scrutin permettant l’expression d’une opposition.
Le mode de scrutin des fédérations doit permettre la représentation d’une opposition au niveau du comité directeur.
 
3. Une autorité indépendante sous l’ombrelle du ministère des Sports et des Jeux.
Pour traiter des sujets des violences sexuelles et de l’éthique, qui exigent des compétences particulières, une autorité indépendante placée sous l’ombrelle du ministère pourrait venir en aide à toutes les fédérations qui la sollicitent. Une sorte de SafeSport français.
 
4. Un club de cinq fédérations moins dépendantes de l’État.
En vertu de leurs chiffres d’affaires et de leurs nombres de salariés, un groupe de cinq fédérations fonctionnant comme des entreprises (foot, rugby, tennis, golf et basket) s’engagerait à ne pas recevoir d’argent de la part de l’ANS et à employer petit à petit leurs conseillers techniques nationaux.

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