Entre absence de garanties financières, tensions politiques, rumeurs de dépassement budgétaire, et incapacité à définir une gouvernance avec un leader, l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver 2030 dans les Alpes s’embourbe. Pourtant, dans les régions, le travail avance. Le CIO ne peut que constater et lâcher du lest sur les délais et accessoirement sur le vote de la garantie ….
Pas de garantie d’État dans la loi spéciale
La loi spéciale votée récemment au Parlement hier, censée assurer la continuité budgétaire en attendant le budget définitif pour 2025 ne prévoir aucune garantie d’État pour les JO 2030. Ce soutien financier est pourtant attendu et de longue date par le CIO qui fait preuve de patience, … mais a t il le choix.
A lire
Des régions engagées et des avancées concrètes
Dans les régions, ça bosse . En piste pour les Jeux olympiques et paralympiques 2030, la Région Sud Provence Alpes cote d’azur a voté 2 délibérations vendredi 13 décembre pour
- la Création du Parlement Jeux olympiques et paralympiques 2030 de la Région Provence – Alpes – Côte d’Azur
- la création d’un centre de préparation aux grands événements sportifs internationaux dans la vallée de l’Ubaye
- approuver la création du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’Hiver 2030
- et la création de la Société de livraison des ouvrages olympiques des jeux d’Hiver des Alpes Françaises 2030
En Auvergne-Rhône-Alpes les délibérations seront votées aujourd’hui et demain. En outre des réunions régulières avec le CIO permettent d’avancer sur les aspects techniques, organisationnels et financiers du dossier.
Des doutes sérieux sur le budget
Des fuites sur des rapports confidentiels de l’Inspection Générale des Finances (IGF) jettent le trouble. Selon un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) commandé par l’ancien Premier ministre Gabriel Attal et révélé par La Lettre, le budget global devrait atteindre 2,4 milliards d’euros — le dossier de candidature annonçait 2 milliards d’euros avait-on appris en septembre. Les rapports repris récemment par France TV pointent un risque d’explosion budgétaire.
Pas de consensus sur la présidence
Autre point d’achoppement : le manque de consensus sur la présidence du comité d’organisation. Si le nom de Michel Barnier a été avancé, en raison de son expérience diplomatique et politique, l’idée ne fait pas encore l’unanimité. Certains évoquent une solution de co-présidence, à l’image du tandem réussi lors des JO d’Albertville en 1992. Selon l’équipe une mission de préfiguration du futur COJOP a été confiée à l’ancien Premier ministre Michel Barnier (Un rôle pour l’ancien Premier ministre Michel Barnier dans l’organisation des JO des Alpes 2030). A quoi sert le DIJOP ….
A lire
Le CIO lache du lest
face à cette situation le CIO n’a d’autre solution que de lâcher du lest. David Lappartient, président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), espérait un dénouement avant le 24 décembre, permettant de clarifier la gouvernance et d’envoyer un signal positif au CIO. Ca s’était il y a quelques jours. Toujours selon l’équipe, le CIO a repoussé la création du COJOP en janvier ….
Le CIO sera t-il plus prudent la prochaine fois qu’il attribuera les jeux olympiques … on verra mais on se souvient que pour les Alpes 2030 on avait assisté à une partie de billard à 3 bandes sur fond de crise politique au CNOSF.