Grenelle de l’emploi et des métiers du sport : une décision qui délaisse les jeunes et met fin au dialogue selon l’ANESTAPS

En théorie un grenelle c’est une négociations multipartite qui vise à établir un consensus ou au moins à trouver des compromis, j’écrivais vendredi à propos des négociations qui n’avancent pas en raison d’un désaccord entre le ministère des sports et les STAPS sur les fonctions d’un titulaire d’un PBJEPS. Hier c’est le syndicat Solidaires Jeunesse et sports qui dénonçait un saccage en cours. Et Maintenant ce sont les étudiants de l’ANESTAPS qui s’expriment par la voix de Lily ROGIER sa présidente.

Le vendredi 22 mars à 12h30, une décision a été prise par “l’escouade” (branche pro, DGESIP direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche , DS direction des sports du ministère des sports). Le MESR n’a pas pu faire face au lobbying des branches pro qui ont des enjeux économiques et  veulent employer des jeunes avec plus de compétences sans payer plus. » dénonce la présidente de l’ANESTAPS.

Conception / construction au coeur de la bataille

L’enjeu la définition des missions des BPJEPS. Tout s’est joué sur un mot selon ce participant. La négociation aurait pu aboutir sur la formulation suivante si un accord avait été donné sur la formule suivante « conception de séance et construction de projet ». Hors de question ont répondu les branches et le ministère des sports c’est « conception de séance et de projet » qui a été retenu.

Dans ce contexte le MESR a fait le choix de l’ajout une phrase de bas de page sur la proposition de blocs de compétence des BPJEPS :  » Ces dispositions interprétatives ne s’appliquent pas aux certificateurs dépourvus de certification de niveau 4 qui se réservent le droit de ne pas établir de correspondances – au sens de l’article L6113-7 du code du travail – avec les certifications de niveau 4.»

« Un choix économique dicté par les branches professionnelles »

Pour l’association étudiante et l’ensemble de la communauté STAPS, cette décision est « un aveu des branches professionnelles qui assument de ne pas employer de jeunes avec des formations à niveau 5 par manque de moyens » . et d’ajouter « Cela traduit donc une volonté de caché un  souci économique par un arrangement branche pro x MSJOP au péril des formations et de l’avenir des jeunes. C’est un cercle vicieux qui dirige des jeunes formés à des compétences fictives vers des emplois précaires. »

Pour Lily ROGIER « cette décision entraîne la fin des dialogues futurs entre le MSJOP et le MESR. C’est donc le Grenelle dans son ensemble qui est mis à mal, délaissant totalement les principaux concernés : les jeunes. » 

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