Gouvernance du sport sur les territoires, enfin ça va peut-être commencer ?

Une émission dédiée à la promotion de la gouvernance du sport sur les territoires, pas vraiment un débat comme pourrait le laisser penser la configuration du plateau TV, une émission intitulée « Gouvernance Partagée et Déclinaison Territoriale : 3 ans déjà » (les décrets relatifs à la création des conférences régionales et conférences des financeurs ont été publiés le 22 octobre)

Que le temps passe vite 3 ans pour au final comprendre qu’un énorme travail a été produit avec les PST, des PST dont Patrick Apperé (président de l’ANDES) en audition à l’assemblée nationale considère qu’ils « ont apporté des choses intéressantes mais aussi défoncé des portes ouvertes » et de défendre une approche plus pragmatique de la démarche (à visionner à partir de 1 h 30)

Lien vers l’émission sur Vimeo en présence de

  • Frédéric Sanaur, Directeur Général de l’Agence nationale du Sport ;
  • Amélie Oudéa-Castéra, Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques ;
  • Marie-Amélie Le Fur, Présidente du Comité Paralympique Sportif Français ;
  • Virgile Caillet, Délégué Général de l’Union Sport & Cycle ;
  • Isabelle Leroy, Présidente de la Conférence Régionale du Sport des Pays de la Loire ;
  • Noëlle Chenot, Présidente de la Conférence des Financeurs du Sport de Bretagne ; 
  • Madeleine Delaperriere, DRAJES Mayotte

Lien vers l’audition de Patrick Appere

Ça aurait été intéressant d’apporter un peu de contradiction dans l’émission en invitant par exemple le président de l’ANDES pour qui le PST en Bretagne  » est trés bien fait, c’est du bon travail, 297 pages mais est-ce qu’il répond à la question posée ?  » Non visiblement. La question posée est « qu’est-ce qu’on va faire ensemble ? » selon lui.

Et d’insister (1 h 25) « Pour que ça fonctionne, il faut que ça soit descendant mais surtout ascendant, mais pour l’instant c’est resté descendant ! L’Etat continue de garder la main, y compris sur les régions. Ce sont plutôt les DRAJES et les préfets qui gardent la main sur les dossiers. Autant l’ANS nationale fonctionne, mais sur les territoires on n’est pas à égalité de conversation » Des propos relayés sur le plateau par Noëlle Chenot présidente de la conférence des financeurs de la région Bretagne qui « voudrait qu’on nous fasse confiance et que cela ne descende pas uniquement de la préfecture » et de renchérir  » c’est un peu compliqué de se positionner quand les préfectures sont déjà fixées les priorités, on n’est pas là pour faire que bonne figure  » à partir de la 21 minutes environ.

Des PST pour quoi faire ?

Imperturbable le directeur général de l’ANS qui souhait « entretenir la flamme » de la gouvernance du sport sur les territoires considère qu’il s’agit d’une première étape « passer de cette première étape de on se fait confiance, mieux se connaitre c’est quoi les compétences des uns et des autres vers maintenant on construit ensemble, on est vraiment dans cette étape »

Si encore cette première étape avait permis de clarifier les compétences … mais pas du tout…. hors selon la cour des comptes sans clarification des compétences pas de gouvernance partagée à responsabilité répartie ! Un rappel fait dans un rapport publié il y a un peu plus d’un an « la détermination de chefs de file à l’échelle régionale en fonction des orientations stratégiques retenues, à défaut d’une clarification des compétences de chaque niveau de collectivités, faciliterait le bon fonctionnement des conférences régionales et la déclinaison des contrats pluriannuels d’objectifs et de financement. »

Des projets emblématiques ?

« Et maintenant on fait quoi « me demandait ce président d’une conférence régionale du sport en aout 2021.

Visiblement la question se pose encore à tel point que la ministre a demandé il y a un an aux conférences régionales de proposer des projets emblématiques.

La ministre présente en visio a bien conscience du chemin qu’il reste à parcourir. Toujours aussi motrice et optimiste Amélie Oudéa-Castera qui met en avant dans son intervention  » la priorisation des sujets » et que les projets portés doivent faire que « 1 + 1 = 3 ces projets qui justifient l’existence des conférences régionales du sport » tout en reconnaissant « le besoin de monter en puissance ». Une petite vingtaine selon la ministre dont « 5 déja crantés » et de citer : le club grands évènements en occitanie, les gymnases itinérants en Centre val de loire, le comptoir sport entreprise en aquitaine, … Ces projets sont-ils emblématiques au sens représentatif de la démarche ou s’agit d’un de « projet martyr » pour tester la démarche ? La ministre le souhaite en « boostant ces projets pour qu’il puisse sortir plus rapidement » bénéficier du fond d’amorçage (2 millions d’euros ont été prévus). Effectivement il est urgent d’accélérer pour montrer des impacts concrets de cette gouvernance du sport sur les territoires sans quoi le risque est grand de perdre le quorum prévient Patrick Appéré.

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