Et si l’héritage de Paris 2024 avait été un gymnase low cost, modulaire et pérenne ? par Patrick Bayeux
En 2017, il y a huit ans, alors que les Jeux n’étaient encore qu’une promesse, j’avais imaginé une autre vision de l’héritage, avec un équipement symbolique : Un gymnase génération 20 – 24 couvert, standardisé, conçu pour répondre aux besoins de masse, et réalisé industriellement pour un coût maîtrisé.
Un besoin immense, une réponse rationnelle
En France, on recense 18 000 salles multisports, pour la plupart anciennes : plus de la moitié ont plus de 30 ans et 55 % n’ont jamais été rénovées. À lui seul, le gymnase constitue l’équipement le plus répandu, et le plus sollicité : pour l’EPS, les clubs, les associations… Aujourd’hui plus encore qu’il y a 8 ans la construction de gymnase ou leur rénovation est complexe.
A lire
L’idée développée en 2017 reposait sur un constat simple : pour répondre aux besoins, il faudrait près de 10 000 nouvelles salles de pratique collective. Un tel effort n’est envisageable qu’à une condition : abaisser fortement les coûts.
Le gymnase modulaire génération 20 – 24 : modulaire, industrialisé, évolutif
Le projet propose un équipement modulaire, constitué de modules standardisés (12×12, 12×24, 24×36, 48 x 24 etc.), fabriqués en usine et assemblés sur site. Cette approche présente plusieurs atouts :
- Coût d’investissement réduit : le prix au m² très compétitif grâce à un processus d’industrialisation de la construction
- Temps de construction très court : grâce à la préfabrication industrielle.
- Maintenance et entretien optimisés : via des matériaux durables et un contrat de performance global.


- Évolutivité : l’équipement peut être agrandi ou modifié par ajout de modules.
- Personnalisation maîtrisée : esthétique et configuration adaptable à chaque territoire.
Un gymnase pensé pour durer… à bas coût
Outre l’innovation constructive, le modèle pouvait être réalisé dans le cadre d’un marché global de performance, dans lequel le constructeur s’engage sur :
- La disponibilité de l’équipement (ouverture garantie selon planning),
- Le confort thermique, acoustique, visuel,
- La fonctionnalité (entretien préventif et curatif),
- Les performances énergétiques (eau, électricité, gaz).

En couts HT, le projet en base version avait été chiffré à 1,1 M€ par un constructeur, 800 € du m2. Problème, la marge n’était pas assez importante et le cout de démarchage trop important.
Dommage ça aurait eu de la gueule et toute sa pertinence 1 an après les JOP #Paris2024 !
A la place il y a eu le programme 5000 équipements sportifs … J’écrivais au moment du lancement de ce plan (en oct 2021) le saupoudrage est l’ennemi de l’urbanité sportive et que « Pour être une réussite le plan massif du Président Macron pour les équipements sportifs doit créer de l’urbanité sportive »
Voilà on y est. 1 an après les jeux, du saupoudrage, aucune urbanité sportive de créée, et pas de réponses aux vrais besoins. On peut relire Oct. 04, 2021 Quels équipements sportifs pour quelle échelle territoriale pour quels usages ? ça reste d’actualité.