Cadre juridique et fiscal inadapté, les Fédérations internationales automobile (FIA), et football (Fifa) songent à quitter la France
La Fédération internationale automobile (FIA), dont le siège est à Paris, et celle de football (Fifa), qui envisageait de l’y installer, songent à quitter la France où « le système juridique et fiscal ne semble pas être adapté à leurs activités », ont-elles estimé à l’issue d’une réunion mardi révèle les echos.
« Bien que la France soit le berceau du sport automobile, la concurrence internationale, notamment en termes de coût du travail, et la mondialisation du sport, fragilisent cette position, explique Xavier Malenfer, l’ancien conseiller du Cabinet du Premier Ministre de 2007 – déc. 2009 et aujourd’hui directeur relations institutionnelles et internationales à la FIA dans un communiqué commun. Sans clarification, par la reconnaissance d’un statut spécifique pour les fédérations sportives internationales, il y a peu d’espoir de voir les activités de la FIA se développer davantage et cela malgré tous les atouts incontestables de Paris. »
On se souvient que le Conseil constitutionnel avait censuré le PLF 2024 et un avantage fiscal, invoquant l’égalité devant l’impôt et remettant ainsi en cause l’installation de ces fédérations.
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« On repart de zéro, l’attente est longue et silencieuse », soupire Kenny Jean-Marie, le directeur de la division Associations membres au sein de la Fifa et conseiller sport au Cabinet du Premier Ministre de janv. 2015 – janv. 2016 selon les Echos. Et de poursuivre « Aujourd’hui, quand Elon Musk envisage d’implanter une usine en France, le régime d’impatriation [qui accorde de nombreuses exonérations d’impôts, NDLR] s’applique. Force est de constater que nous sommes moins bien traités qu’une entreprise », illustre Kenny Jean-Marie.
Les echos Statut, fiscalité : l’ultimatum de la Fifa au gouvernement français