Trés intéressante analyse de la stratégie ou plutôt la non stratégie du COJO en matière de billetterie.
Selon l’auteure Clea Chakraverty Cheffe de rubrique Politique + Société toute grille tarifaire se structure autour de trois données :
- la nature de la prestation rendue ;
- le ou les tarifs qui sont appliqués à chaque nature de prestation ;
- les critères d’accession à chacun de ces tarifs
Cette grille de lecture posée, il y a deux façons d’analyser la tarification de l’accès à un évènement sportif sur un site donné, et malheureusement aucune n’est réellement en adéquation à la stratégie de communication du COJO sur des Jeux « accessibles et populaires » : c’est cette dissonance entre le discours et la pratique qui explique la grogne actuelle.
1 – le placement a peu d’importance. Dans ce cas « le système de tirage au sort séquencé (une cohorte par jour) mis en place par le COJO aboutirait au final à des gradins composés au trois quart des personnes très aisées »
2 – le placement a de l’importance. 4 catégories de place c’est trop peu selon l’auteur qui prend l’exemple du stade de France. « cette configuration entretient une ségrégation spatiale et temporelle : aucune certitude qu’une personne en catégorie D pour des qualifications soit de classe modeste mais quasi-certitude qu’une personne en catégorie A pour une finale sera de classe aisée. »
« Au final, la grande erreur du COJO aura été de considérer qu’il pouvait totalement se soustraire des canons d’établissement des tarifs du secteur public auxquels nos concitoyens sont familiarisés » conclut l’auteure.
A noter qu’hier lors d’une conférence de presse, Tony Estanguet s’est félicité de la vente des billets pour les JO de Paris 2024 sur la première phase et lance la deuxième (L’équipe)
