Baromètre COSMOS AÉSIO : Financements en baisse, demandes en hausse : les structures sportives fragilisées
Le nouveau baromètre COSMOS–AÉSIO confirme une réalité désormais difficile à ignorer : les structures sportives françaises entrent dans une zone de fortes turbulences financières. Entre baisse des subventions, difficulté à mobiliser des financements privés et hausse des charges, leur modèle économique vacille, malgré une demande sportive en hausse depuis les JOP 2024.
65 % peinent à lever des financements privés et 62 % subissent une baisse des subventions publiques
Réalisé entre fin septembre et fin octobre 2025, le baromètre OpinionWay pour le COSMOS met en lumière une fragilité financière croissante des structures sportives : seules 54 % jugent leur situation bonne et 19 % la considèrent déjà fragile, un chiffre en hausse. Un tiers déclare une dégradation de leur situation au cours de l’année écoulée. Deux facteurs principaux expliquent cette tension : 65 % peinent à lever des financements privés et 62 % subissent une baisse des subventions publiques, pourtant jugées indispensables par 89 % des répondants. Deux tiers des structures assujetties ont vu leurs aides diminuer, provoquant réductions d’activités, reports de projets ou suppressions de postes. Pour compenser, elles se tournent vers leurs propres revenus d’activité et les partenariats privés, et 50 % ont augmenté les cotisations, pesant sur les usagers.
30 % des structures constatent une hausse des pratiquants
Malgré ce contexte, l’effet JOP 2024 se fait encore sentir : 30 % des structures constatent une hausse des pratiquants et près de la moitié ont dû recruter ou augmenter le temps de travail, principalement des éducateurs sportifs. Par ailleurs, si les enjeux ESG progressent, seuls 22 % disposent d’une gouvernance RSE et 11 % ont mesuré leur empreinte carbone, alors même que 93 % mènent des actions pour garantir l’accès au sport pour tous. Face à ces défis, le COSMOS prépare un guide pour aider les structures à mesurer et valoriser leur impact économique, clé de leur pérennité future.
Les chiffres clés
- 54 % des structures jugent leur situation financière « bonne »
- 19 % estiment leur situation fragile
- 34 % déclarent une dégradation financière sur les 12 derniers mois
- 65 % rencontrent des difficultés à mobiliser des financements privés
- 62 % subissent une baisse des subventions publiques
- 89 % considèrent les subventions importantes ou indispensables
- 67 % des structures assujetties ont vu leurs subventions diminuer
- 46 % ont dû mettre en pause ou abandonner des projets suite à cette baisse
- 50 % ont augmenté les cotisations / tarifs
- 58 % ont renforcé la recherche de mécénat ou sponsoring
- Après les JOP : 30 % constatent une hausse des pratiquants
- Parmi celles-ci, 56 % ont recruté ou augmenté le temps de travail
- 78 % des recrutements concernent les métiers de l’encadrement sportif
- 59 % prennent déjà en compte des critères environnementaux
- Mais seulement 22 % ont désigné un référent RSE
- Et 11 % ont mesuré leur empreinte carbone
- 93 % mènent des actions pour favoriser l’accès au sport pour tous
- 82 % estiment contribuer à la vitalité économique locale
