Entre priorités budgétaires et cohésion locale : comment les maires arbitrent la place du sport en 2025
Face aux contraintes financières, les maires doivent hiérarchiser leurs priorités, et le sport révèle une place singulière dans leurs arbitrages.
Moins sacrifié que d’autres secteurs, il est désormais perçu comme un pilier du lien social et de la qualité de vie locale.
L’enquête AMF–CEVIPOF 2025 met en lumière une convergence nette : préserver le sport, même en période de tensions budgétaires.
Le sport parmi les dépenses « moins sacrifiables »
L’enquête AMF–CEVIPOF 2025 éclaire les choix budgétaires des maires, notamment concernant le sport. Dans le scénario d’une réduction des recettes, les élus placent en premier la voirie et les espaces verts comme poste d’ajustement (60 %), devant les aides aux associations (19 %) et les dépenses culturelles (16 %). Les Français établissent une hiérarchie différente : ils souhaitent réduire d’abord les dépenses de sport (27 %), puis celles consacrées aux associations (21 %) et à la culture (18 %). L’écart le plus marqué entre maires et citoyens concerne justement la voirie et les espaces verts (38 points), et à l’inverse le sport (21 points).


L’étude souligne par ailleurs un consensus entre maires et Français pour sanctuariser trois domaines : l’éducation, l’enfance-la jeunesse et l’action sociale. À l’inverse, les dépenses liées au « vivre ensemble » (sport, associations, culture) sont moins sacrifiées par les maires que par les Français, signe d’une volonté des élus de préserver ces secteurs.
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Dans le scénario d’une hausse des recettes, maires et Français placent à nouveau la voirie et les espaces verts au premier rang des bénéficiaires, mais les élus affichent un avantage de 12 points par rapport au grand public. Viennent ensuite, à parts relativement égales, l’action sociale, l’éducation et le logement. Le sport apparaît dans les domaines cités, mais avec un poids moindre que les politiques de cadre de vie ou de solidarité.


