Faut-il rémunérer tous les dirigeants dans les fédérations ? par Patrick Bayeux

Le canard enchainé de la semaine dernière révélait que la FFT avait décidé de rémunérer tous les présidents de ligues lors d’une assemblée générale.

Ceci n’est pas une nouveauté. Le foot l’a fait pour quelques présidents de ligues avant le tennis. Au niveau national, c’est pratique courante. Dans leur rapport « Mutualiser, renouveler et légitimer pour affûter l’esprit d’équipe des fédérations sportives » les sénateurs Jean-Jacques Lozach et Alain Fouché considéraient que « S’il existe aujourd’hui des dispositifs permettant la rémunération des dirigeants associatifs, leur portée demeure toutefois limitée. »

 » Une rémunération moyenne de 48 000 euros par an »

Selon les informations transmises à la mission conduite par les 2 sénateurs par le ministère des sports, 36 dirigeants sportifs, exerçant dans 25 fédérations, perçoivent une rémunération. 17 fédérations ne rémunèrent que leur président, tandis que 8 autres rémunèrent 2 à 3 élus. La rémunération moyenne perçue est de l’ordre de 48 000 euros par an, avec toutefois des écarts très importants écrivaient-ils.

« Une adaptation des règles relatives à la rémunération des dirigeants apparaît aujourd’hui nécessaire »

« Au regard de l’importance prise par certaines fédérations sportives et des responsabilités attachées aux fonctions de dirigeants, une adaptation des règles relatives à la rémunération des dirigeants apparaît aujourd’hui nécessaire pour garantir tant la qualité des recrutements que l’indépendance et la probité des dirigeants. » soulignaient-ils.

« Formation et contrôle »

Et de réitérer leurs propos la semaine dernière devant la Commission d’enquête relative à l’identification des défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport, du mouvement sportif et des organismes de gouvernance du monde sportif en tant qu’elles ont délégation de service public. Le sénateur insiste sur la nécessité de réfléchir également sur la formation des dirigeants et le contrôle. Mais aussi d’appeler à l’organisation d’un débat national sur le bénévolat sportif.

Un débat national sur le bénévolat sportif en 2024

Il y a 2 ans à propos de vote par l’AG du CNOSF de la rémunération de la présidente du CNOSF j’écrivais « La rémunération des dirigeants ne pose pas de problème en soit. La professionnalisation des dirigeants intervient après celle de l’encadrement sportif qui depuis 40 ans a fait preuve de son efficacité. C’est la fin d’une histoire construite sur le militantisme des années années d’après guerre sur l’engagement bénévole. Enfin c’est la fin d’un modèle pour les plus grandes structures. La remise en cause du modèle fédéral , pas nécessairement des clubs. »

C’est vrai que ça aurait de la gueule un grand débat national sur le bénévolat sportif en 2024 année de la grande cause nationale pour le sport. Je pensais que le CNOSF pourrait prendre la main sur ce sujet mais visiblement la priorité est aux JOP de Paris 2024 et d’hiver 2030.

Et pourtant une refondation s’impose … mais ça on l’a déjà dit !

partager
Twitter
LinkedIn
Facebook
Email
Imprimer
Cet article vous a-t-il été utile ?

à lire aussi

A quel point cet article vous a-t-il été utile ?

Cet artcile ne vous a pas été utile?

Newsletter Gratuite

Abonnez-vous à notre newsletter et recevez toute l'actualité des décideurs du sport.

Nous apprécions vos commentaires utiles !

N'oubliez pas de nous suivre sur nos réseaux sociaux.