« Les femmes arbitres … restent donc toujours des femmes avant d’être des arbitres (compétentes) » Lucie Le Tiec

Lucie Le Tiec Maître de conférences en sociologie ; Laboratoire Centre de recherche sur l’industrie, les institutions et les systèmes économiques d’Amiens (CRIISEA), Université de Picardie Jules Verne (UPJV) analyse l’évolution de l’arbitrage féminin dans le football dans The conversation.

Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du Monde féminine de football, la FIFA a fait appel à un trio de femmes arbitres de nationalité française pour diriger certaines rencontres de la compétition.

extraits

« Si les dirigeants regrettent publiquement la situation, ils n’envisagent pas pour autant d’adapter ni les critères de sélection ni les barèmes des tests physiques et ont même tendance à les rehausser régulièrement ; d’autant plus que Stéphanie Frappart parvient, elle, à répondre aux obligations. »

La mixité recherchée par les dirigeants fédéraux implique forcément cette différence entre hommes et femmes et aboutit à une vision essentialiste des compétences, selon laquelle les femmes auraient des qualités propres et présupposées différentes de celles des hommes.

Ainsi, les femmes arbitres se voient accorder une capacité particulière à canaliser les émotions des joueurs et des entraîneurs grâce à leur supposé sens développé de la conciliation, de leur écoute et de leur douceur. Elles restent donc toujours des femmes avant d’être des arbitres (compétentes).

The conversation Où (en) sont les femmes arbitres de football en France ?

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