Pourquoi la profession de maître-nageur, en pénurie, perd un peu plus de son attrait chaque année ?
Piscines municipales, plages, espaces de baignade… Il est de plus en plus difficile pour les mairies et collectivités locales de recruter des maîtres-nageurs.
À lire
- Juil.14.2023 11:26 « Le ministère des Sports fait couler la profession des Maîtres-Nageurs Sauveteurs »
- Juil.09.2023 8:00 Le « décret BNSSA » va-t-il finir de faire couler la filière sportive des collectivités territoriales ?
- Avr.26.2022 10:29 75 % des piscines ont des difficultés pour recruter les MNS… une pénurie prévisible et toujours pas réglée.
- Nov.17.2020 1:50 Ce que j’attends d’une ministre des Sports : le cas de la natation
extraits
Au-delà de l’aspect purement financier, la pénurie de maîtres-nageurs n’est pas sans lien avec la pandémie de Covid-19. Celle-ci a engendré de nombreuses annulations de formations pour les apprentis maîtres-nageurs, selon la FMNS, et de fait une diminution du nombre de personnes qualifiées pour les trois derniers étés et celui en cours.
« La formation de maître-nageur-sauveteur, qui dure un an, est très difficile. Il faut des bases techniques assez importantes en natation, ajoute Maxime Villa. Lors du final, il y a une épreuve d’apnée, un 200 mètres nage libre chronométré et un mannequin à ramener sur 100 mètres. » Résultat à Sedan cette année, seulement trois jeunes sur dix candidats ont eu le diplôme, « dont deux mineurs qu’on ne pouvait pas faire travailler ».
Sarah Béché, directrice adjointe du centre aquatique L’Aquatis à Fougères (Ille-et-Vilaine), pointe le coût de cette formation : « entre 4 000 et 9 000 euros »