« Ce dont j’avais rêvé pour l’année 2020 »

L’année commence bien avec la loi de finances qui a validé un budget permettant d’atteindre les engagements pris par le gouvernement 1 du sport sous l’ère Macron : 80 médailles aux JO en 2024 et 3 millions de pratiquants.
Le parlement a voté le déplafonnement des taxes sur les paris sportifs sur la Française des Jeux et sur la loi Buffet. Ce sont un peu plus de 400 M€ qui vont venir abonder le budget du ministère des sports.
De quoi satisfaire les acteurs du sport qui dans le cadre de la nouvelle gouvernance avaient souhaité une impulsion pour faire de Paris 2024 un véritable levier au service d’un héritage ambitieux qui dépasse les retombées économiques directes et indirectes.

Coté gouvernance la création de l’Agence Nationale du Sport début 2019 a permis de mettre en place dans chaque région une conférence régionale du sport et une conférence des financeurs. Avant l’été 2019 les acteurs du sport se sont réunis pour discuter des premiers sujets à l’agenda : le label terres de jeux et les centres de préparation aux Jeux. En effet le COJO avait donné jusqu’à fin 2019 pour que les acteurs déposent leurs dossiers. Un premier travail pratique pour la nouvelle gouvernance du sport sur les territoires couronné de succès qui préfigure la concertation à conduire en 2020 pour élaborer un projet sportif sur 4 sujets :

  • la performance sportive et le haut niveau ;
  • le sport professionnel ;
  • les équipements sportifs structurants du territoire ;
  • l’égal accès de tous à la pratique sportive, et notamment des personnes handicapées

4 sujets dont les 3 premiers qui devraient rapidement faire consensus et qui permettront une fois le processus de concertation testé de passer à un sujet plus complexe : l’accès de tous à la pratique.
Conformément à leur engagement, les collectivités qui n’ont pas souhaité répartir des compétences entre elles, ni désigner de chefs de file, ont mis en place une spécialisation « à la carte » des différents acteurs. Globalement le schéma retenu est le suivant la région est en charge de la formation, le haut niveau, les grands évènements sportifs, la santé. Le département en charge des sports de nature, du handicap, de l’accès aux pratiques sportives en milieu rural, les métropoles le bloc communal en charge des du sport professionnel, des équipements sportifs, de l’éducation par le sport. A titre personnel j’étais pour la répartition des compétences ou la désignation de chefs de file mais finalement l’engagement des représentants des collectivités au sein de la démarche gouvernance a été tenu.

La conférence des financeurs est opérationnelle pour 2020. Elle associe les services déconcentrés de l’État, les organes régionaux et départementaux représentant le mouvement sportif, les régions, les départements, les intercommunalités, les communes et le monde économique. Chacun au sein de la conférence discute et s’engage sur les compétences qu’il a décidées. Chaque acteur recueille l’avis de ses partenaires sur ses choix, et demeure seul décideur de ce qui relève de sa compétence dans le respect du principe de l’autonomie des collectivités locales. Les contrats pluriannuels d’orientation et de financement par grandes politiques publiques permettent aux acteurs du sport d’avoir de la lisibilité sur plusieurs années.

Grace au budget voté par le parlement, l’Agence Nationale du Sport a pu impulser de véritables politiques publiques sur les territoires. Un plan savoir nager cher à la ministre a été lancé avec le financement de bassins d’apprentissage, une multitude d’actions sont financées pour développer le sport dans les quartiers et faire du sport un levier de performance sociale. A l’école le sport a été déclaré pratique prioritaire jusqu’aux JO. Avec le COJO, l’agence nationale a financé des kits pédagogiques à l’attention des enseignants qui utiliseront le support des JO pour les cours d’histoire, de géographie, mais aussi de mathématiques (exemple des épreuves chronométrées, des sauts…. ) d’instruction civique (respect de la règle, …. ) un kit pour les éducateurs dans le cadre des activités péri éducatives, … Des maisons sports santé sont en train d’être mises en place avec un financement significatif sur plusieurs années des premiers emplois créés pour assurer un véritable service au usagers. Les clubs sportifs en pleine mutation sont totalement mobilisés et re boostés pour bien gérer la transition qui s’annonce pour les 10 prochaines années avec les nouvelles applications numériques fondées sur l’économie du partage, la modification des modes de pratiques, l’ évolution des motivations des pratiquants. L’ensemble des acteurs a compris l’enjeu d’accompagner les clubs dans cette disruption sportive mais aussi les nouveaux entrants de l’économie sportive numérique.

Les cadres techniques quant à eux, comme le suggérait le rapport gouvernance du sport ont été maintenus et confortés (page 85 du rapport gouvernance). 4 ans avant les JO, une véritable politique d’accompagnement des cadres techniques a été mise en place avec des expérimentations (spécialisation, mise en place de cadres techniques interfédéraux, …), pour accompagner la transition en cours liée en particulier aux nombreux départs à la retraite dans les prochaines années.
Quant aux agents des services déconcentrés, ils seront, en 2020, suite à la réforme de l’organisation de l’Etat sur les territoires, pour partie dans les CREPS et en appui aux politiques publiques impulsées par l’agence et, dans les rectorats sur les dispositifs de certification des formations. Le CREPS étant le support technique de l’accueil des conférences régionale du sport.
Mais ce n’était qu’un rêve …
Je vous souhaite une très bonne année.

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