Face à une parole qui se libère et des chiffres en hausse, l’ensemble des acteurs du sport et de l’État se sont réunis pour renforcer la lutte contre les violences.
Objectif : faire du sport un espace sûr pour toutes et tous, grâce à une stratégie articulant prévention, contrôle et sanctions.
La Convention du 30 juin 2025 marque une nouvelle étape dans cette mobilisation collective.
Violences signalées : des chiffres en hausse et une réponse plus structurée
Tenue à l’INSEP, la Convention a réuni Marie Barsacq, Amélie Oudéa-Castéra, Marie-Amélie Le Fur et Fabienne Bourdais pour dresser un état des lieux sans détour.
Depuis janvier, 327 signalements ont été enregistrés, soit +40 % par rapport à 2024. Cette progression traduit à la fois la persistance de comportements inacceptables et une libération de la parole.
Outil central, la cellule Signal-Sports devient désormais affichée obligatoirement dans tous les établissements sportifs, tandis que les préfets pourront interdire l’exploitation d’un établissement menaçant la sécurité des pratiquants.
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Prévention et sanctions : la mobilisation de tous les échelons
La généralisation du contrôle d’honorabilité se poursuit, avec plus de 3,8 millions de vérifications réalisées depuis 2021, et 855 mesures d’incapacité.
Pour appuyer les fédérations, le CNOSF crée un comité disciplinaire ad hoc et le CPSF déploie Règlosport après Paris 2024.
L’État, lui, renforce les moyens avec 56 postes supplémentaires d’enquêteurs et un vademecum intégré aux formations diplômantes.
« Tolérance zéro » reste le mot d’ordre : près d’un signalement sur deux aboutit à une mesure administrative protectrice. La Convention 2025 acte un changement d’échelle dans la réponse institutionnelle.