Tour de France, soupçons de dopage : «Inhaler du monoxyde de carbone n’a aucun effet positif sur la performance»
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Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, les deux leaders du Tour de France, inhalent-ils du monoxyde de carbone pour booster leurs performances ? Dans une enquête publiée vendredi 12 juillet, le site spécialisé Escape collective révèle qu’au moins trois équipes présentes sur le Tour, dont celle du maillot jaune slovène et du double vainqueur sortant danois, la Team UAE Emirates et la Visma Lease a Bike (ainsi qu’Israël-PremierTech), utilisent un recycleur de monoxyde de carbone, une machine évaluée à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Ce, pour deux choses.
- La première, la «réinspiration» au monoxyde de carbone (CO), afin de mesurer les avantages physiologiques de l’entraînement en altitude.
- La deuxième, «plus agressive, appelée inhalation de monoxyde de carbone et utilisant le même équipement et les mêmes techniques, beaucoup plus risquée aussi, consiste en de l’inhalation de ce gaz toxique dans le but d’améliorer les performances», écrit Escape Collective. Et donc, en une forme de dopage.
Pour Raphaël Faiss, directeur de recherche au Centre de recherche et d’expertise des sciences antidopage de l’université de Lausanne, en Suisse, où il enseigne la physiologie de l’exercice, la nutrition et le dopage des performances sportives, il ne s’agit pourtant pas de «révélations fracassantes». En premier lieu car l’inhalation de monoxyde de carbone, selon le chercheur, «n’a aucun effet positif sur la performance, et même les diminue immédiatement».