Risque ou investissement – La France a-t-elle vraiment les moyens d’organiser les JO d’hiver 2030 ?
Après un Paris 2024 dont la facture finale aurait triplé par rapport aux prévisions initiales, la perspective des Jeux d’hiver 2030 dans les Alpes françaises ravive le débat : grand pari de rayonnement international ou gouffre budgétaire supplémentaire pour un pays déjà lourdement endetté ? s’interroge Atlantico
Alors que la Cour des comptes pointe les surcoûts massifs des Jeux de Paris 2024, estimés entre 10 et 13 milliards d’euros contre 6 annoncés, l’organisation des JO d’hiver 2030 interroge. Officiellement évalué à 3 milliards d’euros, le budget pourrait grimper à 4 voire 9 milliards en cas de dépassements, une constante dans l’histoire olympique.
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Pour Sylvain Bersinger, ces montants restent soutenables à l’échelle macroéconomique, surtout si une partie est financée par le privé et que les retombées fiscales et en emploi sont correctement intégrées. Charles Reviens rappelle de son côté que les déficits sont quasi inévitables, comme le montrent les études internationales, et que la charge finale reposera largement sur les finances publiques.
Entre héritage positif (infrastructures réutilisées, attractivité) et fragilité du modèle (recettes limitées, sponsors épuisés après Paris 2024), les JO 2030 se situent à la frontière entre investissement stratégique et risque financier. Reste à savoir si, dans un contexte de rigueur budgétaire, la symbolique olympique vaut ce pari.