Quelle gouvernance pour le développement du e-sport en France ? Laurence Lefèvre, Rémy Gicquel, Éric Quenault

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« Rapport : Quelle gouvernance pour le développement du e-sport en France ? » un rapport de l’inspection générale de l’éducation du sport et de la recherche dont les auteurs sont

  • Laurence Lefèvre, pilote
  • Rémy Gicquel
  • Éric Quenault

Le rapport analyse l’évolution et la gouvernance du e-sport en France, un secteur en pleine croissance touchant 35% des jeunes de 15 à 24 ans. Né dans les années 70, le e-sport a explosé avec les réseaux sociaux dans les années 2010. La législation française le considère comme un jeu d’argent, mais accorde des dérogations pour les compétitions physiques. En 2019, une feuille de route « 2020-2025 » a été adoptée pour structurer le secteur.

L’écosystème du e-sport est complexe, dominé par les éditeurs de jeux et les diffuseurs, créant une économie fragile pour les clubs et les joueurs. La France se distingue par ses bonnes performances et sa capacité à organiser des événements internationaux. Cependant, des problématiques persistent, notamment la vulnérabilité économique des clubs, les risques d’addiction et de dopage, et une régulation insuffisante.

Le rapport propose une nouvelle gouvernance par enjeux basée sur une corégulation entre acteurs publics et privés, coordonnée par un délégué interministériel. Les 3 enjeux sont économiques, sociaux et territoriaux. Le rapport recommande la création d’un comité national du e-sport, copiloté par les ministères des sports, de la culture et de l’économie, pour suivre une stratégie nationale. En matière de régulation, il suggère des mesures sans créer de droit spécial, et en termes de développement territorial, un mandat de l’État pour soutenir les initiatives locales.

L’objectif est de renforcer la structuration du secteur, d’améliorer le dialogue entre les acteurs du e-sport et les pouvoirs publics, et de promouvoir un développement équilibré, durable et responsable du e-sport en France.

Le rapport établit 12 recommandations

Recommandation n° 1 : Étendre le périmètre de l’observatoire du esport pour mieux apprécier la Valeur économique et sociale de cette pratique.

Recommandation n° 2 : Publier une circulaire spécifique des ministères chargés de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et des sports, en faveur du double projet et du soutien à l’accession au très haut niveau pour les esportifs.

Recommandation n° 3 : Établir un bilan de la disposition législative relative au contrat de travail des joueurs professionnels dans la perspective d’une discussion plus large sur les « revenus » intégrant les questions de fiscalité et de droit à l’image.

Recommandation n° 4 : Donner une suite au diagnostic réalisé dans le cadre de France 2030 en proposant des modules de formations esportives financièrement accessibles à tous et permettant une évolution professionnelle.

Recommandation n° 5 : Créer, à court terme, un diplôme de référence reconnu d’animateur de esport et promouvoir, le cas échéant, une mention complémentaire de bacs professionnels.

Recommandation n° 6 : Demander à France Esports de modifier ses statuts pour prévoir a minima que les membres du conseil d’administration établissent une déclaration d’intérêt.

Recommandation n° 7 : Recruter un délégué général de filière économique, en partie et provisoirement, financé par l’État.

Recommandation n° 8 : Mobiliser pour le esport, la compétence de la délégation interministérielle aux grands évènements sportifs.

Recommandation n° 9 : Coordonner les aides innovantes de l’agence nationale du sport, et d’autres ministères en faveur du esport.

Recommandation n° 10 : Étendre au esport, par la voie législative, le périmètre de l’Agence française de lutte contre le dopage.

Recommandation n° 11 : Lancer un appel à candidature pour retenir, à titre expérimental, pour quatre ans, une structure associative ou un groupement ayant mandat de développer le esport dans le cadre d’un label « auto-porté ».

Recommandation n° 12 : Pour une durée initiale de 3 ans, créer un poste de délégué interministériel au esport chargé notamment de préparer un comité national pour le esport.

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