Plan Jeune par le Sport : une mobilisation nationale pour transformer le destin de 100 000 jeunes
Porté par Jean Philippe Acensi le capitaine de l’Équipe de France de l’inclusion par le sport, qui a été missionné par l’Etat pour accélérer l’inclusion par le sport le Plan Jeune par le Sport sera présenté ce 10 décembre. Un plan soutenu par France Travail et le CNOSF. À ce stade, il s’agit d’exposer une ambition forte et des propositions structurantes : faire du sport un levier national d’inclusion, de remobilisation et d’insertion pour une jeunesse fragilisée, tout en fédérant entreprises, clubs, collectivités et acteurs sociaux autour d’une stratégie commune.
A lire
Une jeunesse en détresse, un sport au cœur du lien social
Alors qu’1,5 million de jeunes en France ne sont ni en emploi, ni en formation, et que 300 000 postes restent vacants, les constats dressés dans le dossier du Plan Jeune par le Sport sont sans détour : une partie de la jeunesse traverse une période de désarroi profond, marquée par la perte de repères, les difficultés d’insertion et la montée des vulnérabilités psychologiques. Le sport amateur, fréquenté par 71 % des jeunes, apparaît comme un espace central pour renouer avec la vie collective et redonner sens, stabilité et perspectives. Face à cette situation, la mission interministérielle confiée à Jean-Philippe Acensi propose un changement d’échelle : faire du sport un pilier des politiques de jeunesse et un moteur d’émancipation.
On manque d’une grande ambition fédératrice pour la jeunesse de France Jean Philippe Acensi
Changer de dimension : 100 000 jeunes accompagnés d’ici 2030
L’ambition annoncée est claire : accompagner 100 000 jeunes vers l’emploi et l’autonomie d’ici 2030, mobiliser 20 000 clubs sportifs, former 5 000 coachs d’insertion et engager 1 000 entreprises autour d’une alliance inédite entre sport, économie et cohésion sociale
Le plan repose sur un principe fondateur : aller vers les jeunes invisibles en s’appuyant sur les clubs, les missions locales, les associations et les acteurs de terrain. Il vise ensuite à articuler emploi, formation, sport, santé et social pour construire des parcours fluides et lisibles, capables d’offrir de véritables débouchés grâce à des passerelles directes avec les entreprises.
A lire
Des propositions structurantes pour un changement d’échelle
Le document détaille une série de propositions structurantes : création d’un fonds de dotation national pour financer l’inclusion par le sport ; lancement du label “Entreprise Sport-Inclusion” ; structuration des métiers d’insertion par le sport avec un référentiel national, une certification et de nouveaux métiers passerelles ; déploiement de 20 “Cités du Sport et de l’Inclusion” destinées à devenir des hubs territoriaux articulant sport, emploi, prévention et santé mentale. Ces orientations témoignent d’une volonté de pérenniser les dispositifs existants — coachs d’insertion, clubs sportifs engagés, programmes comme Du Stade Vers l’Emploi — tout en accélérant leur montée en puissance.
Réhabiliter le rôle éducatif du sport et fédérer une coalition nationale
Au-delà des outils, le plan porte une vision : réconcilier la jeunesse avec la société en réhabilitant la dimension éducative et sociale du sport. À ce stade, il s’agit de mettre en débat une ambition et des propositions, de rallier des acteurs et de préparer une gouvernance collective avec France Travail, le CNOSF et les collectivités. Toutes ces propositions restant encore à valider avec l’Etat.
