«Paris 2024, peurs sur les Jeux» par Sandrine Lefèvre
Dans deux ans, le 26 juillet 2024, la capitale française accueillera le monde entier pour des Jeux olympiques puis paralympiques. Et plus l’échéance se rapproche, plus les difficultés s’accumulent pour le comité d’organisation (Cojo). À travers une série de six épisodes mêlant les acteurs politiques, sportifs ou fédéraux, Le Parisien détaille tous les dossiers qui hantent les nuits des dirigeants du Cojo et inquiètent les instances sportives. Des articles signés Sandrine Lefèvre
À deux ans de la cérémonie d’ouverture, Paris 2024 est en pleine révision budgétaire. C’était prévu, mais elle risque de créer des remous en interne, beaucoup de directions devant faire des économies. En cause, l’inflation, mais pas seulement.
L’incroyable bazar des sites olympiques
Le projet était hyper séduisant. La compacité des sites, dont très peu à construire, devait ainsi être un marqueur fort des Jeux à Paris. Mais les soucis se sont accumulés, les valses de changements de lieux multipliées. Si bien que, à deux ans du grand rendez-vous, le comité d’organisation n’a pas encore stabilisé sa carte.
L’organisation des compétitions impactée
On les appelle les EDM, les modèles de livraison des Jeux, ou comment Paris 2024 va gérer tous ses sites de compétition. Le comité d’organisation pensait sous-traiter et s’appuyer sur ceux qui exploitent habituellement les enceintes sportives. Pour des raisons de contrainte budgétaire, ce ne sera pas si simple.
Le mirage des « Jeux de toute la France »
Les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques promettent d’embarquer l’ensemble des Français dans l’aventure. Mais des moyens financiers supplémentaires seront nécessaires pour développer des programmes et surtout, pour calmer les frustrations qui risquent bien de se multiplier. Ce n’est pas gagné.
Le sport français en désordre de marche
Cent ans que le sport français rêvait des Jeux à la maison. Uni en phase de candidature, il s’est depuis désorganisé. Au point qu’à deux ans de la cérémonie d’ouverture, plus personne ne sait vraiment qui fait quoi.
Le dangereux fantasme des 80 médailles
Lorsqu’en septembre 2017 la France a obtenu l’organisation des Jeux, tout le monde s’est emballé. Surtout Laura Flessel, la ministre des Sports de l’époque, qui a fixé aux Bleus un objectif de 80 médailles. D’autres ont embrayé. Totalement injouable.