L’étudiant manque de temps pour pratiquer seul des activités physiques principalement hors université pour le plaisir
On l’attendait, il est arrivé le rapport complet sur la pratique des activités physiques et sportives chez les étudiants. Une enquête réalisée l’ONAPS initié avec l’ANESTAPS. D’entrée Martine Duclos, la présidente de l’ONAPS donne le ton : « l’activité physique et sportive commence à diminuer dès l’entrée dans le primaire, et continue à diminuer tout au long du cursus scolaire et encore pendant la vie étudiante tandis que le temps passé assis s’accumule de plus en plus. »
À lire
18759 étudiants enquêtés
Gros échantillons pour cette enquête. 18 759 étudiants ont répondu à l’enquête en ligne dans 71 universités françaises. Sur ces étudiants 20,4 % proviennent des STAPS 18,7 % des sciences humaines et sociales…
10h30 par semaine de pratique d’activité physique toutes intensités comprises.
Les étudiants adoptent des comportements sédentaires pendant 8h en moyenne les jours de cours et comptabilisent en moyenne 10h30 par semaine de pratique d’activité physique toutes intensités comprises.
Une tendance à pratiquer seul, la pratique universitaire minoritaire
Ils ont tendance à pratiquer des activités physiques seuls et en dehors du cadre de l’université. La pratique universitaire est minoritaire dans les habitudes étudiantes. Sans prendre en compte les étudiants STAPS, seulement 1/3 des étudiants pratiquent dans le cadre universitaire, que ce soit au SUAPS, à la FFSU ou grâce à une UE libre.
Les étudiants pratiquent le plus souvent seuls ou avec des proches. Cependant, l’engagement dans un club sportif ou une association hors de l’université concerne plus d’un tiers d’entre eux. Ainsi, ils ont tendance à pratiquer dans des lieux situés hors de l’université : 65,2% pratiquent à leur domicile1, 50,6% au sein de leur ville (parc, jardin public, rue…), 53,4% en milieu naturel (forêt, montagne, lac…) et 55,7% utilisent des installations sportives situées hors université. La pratique universitaire reste donc minoritaire par rapport aux pratiques hors université, qui sont en majorité libres
Le manque de temps : le principal frein à la pratique
Les freins majeurs à l’engagement dans une activité universitaire sont le manque de temps, les horaires des activités proposées par les universités, le manque de liens sociaux et la pratique hors université. les freins les plus fréquemment cités par les étudiants. Le manque de temps lié à des contraintes universitaires est le frein le plus cité (57,3%). De plus, les freins liés aux offres universitaires ou à l’accessibilité ont souvent été cités tels que l’horaire ou le lieu des activités proposées (50,1%), le nombre de place limitées (25,2%), s’engager sur une seule activité universitaire par année (15,3%), la convenance des activités proposées (12,2%) ainsi que le manque d’équipement en libre accès (10,8%).
La motivation principale : le plaisir, la santé
Les sources de motivations des étudiants sont orientées vers la notion de plaisir et de santé. Les sources relatives à la performance sportive sont moins importantes.