Les VEO (Violences Éducatives Ordinaires) dans le cadre d’une pratique sportive admises par un tiers des parents

La Fondation pour l’Enfance dévoile les résultats de son 2ème baromètre sur l’ancrage des Violences Éducatives Ordinaires dans les sphères familiale et sportive 81% des parents reconnaissent avoir encore recours à différentes formes de VEO, contre 79% en 2022.

Plus d’1/3 des parents ont connaissance de comportements inappropriés subis par leurs enfants dans le cadre de leur pratique sportive.

Réalisée par l’IFOP auprès d’un panel représentatif de 1007 parents d’enfants âgés de 0 à 10 ans, la 2ème édition du baromètre de la Fondation pour l’Enfance sur les Violences Éducatives Ordinaires (VEO) révèle des tendances préoccupantes. Si la notoriété des VEO progresse (+7 points par rapport à 2022), leur usage dans la sphère familiale se maintient, voire augmente. Pourtant, 45% des répondants sont conscients des effets néfastes et durables de ces violences sur la santé et le développement de leurs enfants. Engagée dans la lutte contre toute forme de violence envers les enfants, la Fondation pour l’Enfance élargit en cette année olympique son champ d’investigation au-delà de la sphère familiale pour inclure le sport de loisir. Les violences, qu’elles soient physiques, verbales, psychologiques ou sexuelles, y sont encore bien trop souvent banalisées malgré leurs graves conséquences. Plus d’un tiers des parents sondés rapportent en effet des comportements inappropriés dans le cadre des activités sportives de leur enfant (38%)

Les VEO dans le cadre d’une pratique sportive admises par un tiers des parents

Parmi les parents dont les enfants pratiquent un sport, quasiment tous discutent avec eux des entraînements (90%). Preuve en est que le sport n’est pas épargné par les violences : plus d’un tiers rapportent des comportements inappropriés dans le cadre de cette pratique sportive. Il s’agit le plus souvent de violences verbales (19%), mais aussi de violences psychologiques (15%)ou de négligences (14%). Des cas de violences physiques (11%) ou sexuelles (9%)sont également signalés.

Les parents ne se voilent pas la face par rapport aux dérives de certains entraînements : 79% estiment que les révélations des violences sexuelles dans le sport ne sont que la face visible de violences plus répandues et ambiantes, et 69% jugent que la pratique des violences dans le milieu sportif est très répandue.

Pour autant, environ 1/3 des parents semblent cautionner ces violences : par exemple, près de la moitié des parents interrogés jugent qu’il est difficile voire impossible d’entraîner un enfant sans crier, 34% sans le punir, 27% sans le bousculer et 26% sans le gifler ou lui donner une fessée. De plus, 36% des répondants adhèrent à l’idée que pour faire progresser un enfant dans son sport, il faut le forcer à s’entraîner et lui faire ressentir une pression régulière. Enfin, 33% pensent qu’un enfant ne peut atteindre un haut niveau sans le soutien de son entraineur, même si cela implique des violences psychologiques, verbales voire physiques.

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