Les Jeux Olympiques et la fabrique du consensus par Alexandre Morteau

Loin d’être spontanée, l’unanimité apparente qui a entouré l’organisation des Jeux de Paris 2024 au sein de la population française résulte d’un travail minutieux de déminage des oppositions de la part d’entrepreneurs de cause divers. En attendant l’heure des comptes.

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Pour Alexandre Morteau « Cet emballement médiatique n’est pas plus surprenant que les discours alarmistes qui l’ont précédé. Il correspond à la fois au fonctionnement du champ médiatique, et à des phénomènes déjà documentés de soutien accru aux Jeux pendant et après la compétition [1]. La quinzaine olympique souligne ainsi la capacité des producteurs du spectacle sportif à en dépolitiser les enjeux et à faire oublier les nombreuses controverses qui entourent cet évènement. Loin d’avoir débuté avec les facéties de Jamel Debbouze et « Zizou Christ », ce travail de construction du consensus a été engagé depuis plus d’une décennie par les entrepreneurs de l’olympisme pour légitimer l’accueil d’une compétition de plus en plus critiquée » . L’auteur revient sur quelques-unes de ces initiatives (non exhaustives) pour explorer les registres de légitimation de l’organisation des Jeux Olympiques.

Pour Alexandre Morteau, « Le traitement unanimiste et faiblement critique de l’évènement olympique depuis l’ouverture des compétitions semble à première vue valider l’efficacité du travail de production du consensus engagé par les entrepreneurs de l’olympisme. Il convient néanmoins de rester prudent. »

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