L’effacement de l’athlète dans le sport français (2012-2025) par Patrick Roult

Dans un article plus long que d’habitude publié sur Linkedin, Patrick Roult analyse la trajectoire du sport français de 2012 à 2025, marquée par un basculement idéologique : celui du « sport de haut niveau » vers la « haute performance ». Ce changement de paradigme, amorcé après les Jeux de Londres perçus comme un décrochage face au modèle britannique, a progressivement marginalisé la figure de l’athlète au profit d’une approche managériale et technicisée de la performance.

Patrick Roult décrit une réforme systémique portée par des rapports (Cour des comptes, rapport Onesta), une nouvelle gouvernance (création de l’ANS), une logique de contractualisation (PPF, contrats de performance), et une culture du chiffre (ciblage, indicateurs, plateformes comme Athlete 360 ou Sport Data Hub). Dans ce système, l’athlète n’est plus un sujet en développement, mais un « actif » à optimiser.

Une performance optimisée… mais à quel prix humain ?

Si ce modèle a permis un meilleur ciblage des ressources, une montée en professionnalisation et une intégration croissante des sciences du sport, il a aussi des effets délétères : déshumanisation, pression psychologique, fracture entre les athlètes « médaillables » et les autres. La santé mentale est devenue un enjeu central, parfois traité comme une variable de plus à gérer.

Patrick Roult conclut en soulignant que ce modèle ne doit pas être rejeté en bloc, mais qu’il exige une vigilance éthique forte : la performance ne peut être durable que si elle repose sur une reconnaissance pleine de l’athlète comme personne, et non comme simple vecteur de résultats.

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