Le Gouvernement met fin à la vidange annuelle obligatoire des piscines publiques
Le ministère de la Santé et le ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative confirment l’avancée du nouveau cadre réglementaire sur la vidange des piscines publiques. Un nouveau dispositif a été finalisé par la Direction générale de la santé. Il permettra d’adapter la fréquence des vidanges en fonction de la qualité réelle de l’eau, au lieu de la vidange annuelle obligatoire a-t-on appris dans un communiqué. Marina Ferrari, ministre des Sports avait annoncé hier devant les Maires de France une décision imminente.
Aujourd’hui, un décret impose une vidange annuelle systématique des piscines publiques
Aujourd’hui, un décret impose une vidange annuelle systématique des piscines publiques. Cette obligation entraîne des fermetures longues, des coûts importants pour les collectivités et une consommation d’eau élevée.
Sur la base des travaux de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) et des échanges avec les élus et les professionnels, un nouveau dispositif a été finalisé par la Direction générale de la santé. Il permettra d’adapter la fréquence des vidanges en fonction de la qualité réelle de l’eau, au lieu de la vidange annuelle obligatoire. Cette approche plus économe et efficace, était une demande de longue date des élus locaux. Cette nouvelle règle sera mise en place prochainement, et permet le maintien d’une eau propre et saine pour tous les usagers.
Le décret, qui est soutenu notamment par l’Association Nationale Des Elus en charge du Sport (ANDES), permettra aux collectivités de réduire les temps de fermeture des piscines, d’alléger les charges des collectivités et de préserver les ressources, alors que la vidange annuelle est responsable de 10 % de la consommation d’eau d’une piscine municipale.
« Ce nouveau cadre était attendu : il apporte plus de souplesse aux collectivités » Stéphanie Rist, ministre de la Santé
Pour Stéphanie Rist, ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées : « Ce nouveau cadre était attendu : il apporte plus de souplesse aux collectivités tout en maintenant l’exigence sanitaire qui guide notre action. Adapter la fréquence des vidanges à la qualité réelle de l’eau, c’est concilier performance sanitaire, sobriété en eau et continuité de service pour les usagers. Nous donnons un cap clair : une eau sûre, des fermetures réduites et une gestion plus responsable des équipements publics. »
« Ma volonté, c’est d’être à l’écoute des élus locaux, de leurs contraintes, de leurs besoins, et d’apporter des réponses concrètes ».Marina Ferrari, ministre des Sports
Marina Ferrari, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative a déclaré « Chaque élu local le sait, la vidange d’une piscine municipale, c’est une semaine de fermeture et la consommation d’eau qui augmente. Ma volonté, c’est d’être à l’écoute des élus locaux, de leurs contraintes, de leurs besoins, et d’apporter des réponses concrètes. Cette nouvelle règle va dans ce sens : elle allège la charge pesant sur les collectivités tout en garantissant la qualité de l’eau pour les usagers. Nous passons ainsi d’une obligation de moyens à une obligation de résultat. »
Une victoire de l’ANDES !
Pour Patrick APPERE, Président de l’ANDES « cette annonce est un excellent signal, dont l’effectivité juridique était grandement attendue. Cela constitue une réponse simple et adaptée aux fortes contraintes budgétaires imposées aux collectivités, mais aussi une mesure de bon sens pour les accompagner dans leurs engagements pour la sobriété énergétique et hydrique des piscines ».
Pour rappel, la vidange pèse en moyenne 10 % de la consommation annuelle d’une piscine. C’est donc la totalité des 20 % de français qui déclarent fréquenter régulièrement ces équipements qui vont voir leur empreinte hydrique diminuer.
« Désormais, au seuil des élections municipales, les communes et intercommunalités, propriétaires des piscines publiques attendent un État stratège. Cela passera par un engagement budgétaire pluriannuel, la mise en place d’un Fonds Bleu co-financé par les CEE. Nos piscines sont au cœur des enjeux de santé, de sécurité publique et de prévention des noyades ! » affirme Vincent SAULNIER, Secrétaire Général de l’ANDES.


