Une quinzaine qui se termine avec un scénario à peine croyable : une ministre démissionnaire avant même d’avoir pris possession de sa fonction, chargée uniquement d’expédier les affaires courantes ! Il fallait le vivre en direct, entre les annonces contradictoires du ministère et les alertes successives, pour le croire !
Et pourtant, nous avions salué son arrivée: Madame la Ministre Marina Ferrari, ouvrez l’ère nouvelle du sport français
L’ANS en séminaire : team building ou refondation ?
On attendait du séminaire de l’Agence nationale du sport un cap, une vision. J’écrivais au sujet de ce séminaire . les décideurs du sport face au défi d’une gouvernance audacieuse
En réalité, l’ambition fut plus modeste. Il faut dire que c’était le premier séminaire de l’ANS depuis sa création (2019). Selon plusieurs participants, avant tout un moment “pour mieux se connaître” — autrement dit, un exercice de team building.
C’est un début. Il était temps, en espérant que le prochain séminaire puisse aborder le sujet de fond , l’avenir de l’ANS parce que oui, on pense qu’elle sera conservée mais … sur quel périmètre ? c’est le sujet. En effet il est compliqué de supprimer l’ ANS facilement.
Le haut niveau, angle mort de la gouvernance territoriale
Il faudra aussi discuter de la place du haut niveau dans la gouvernance territoriale. En effet, avec Patrick Roult, on pense que pour le Sport de haut niveau il faut une réforme structurelle État–territoires et un rattachement des MRP aux DRAJES
Bref, pour que le sport « redevienne un rempart contre les logiques d’affrontement, il doit être consciemment investi comme un projet collectif et citoyen, au service de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. » écrit Patrick Roult. Alors ; Le sport : bien commun ou miroir des fractures de nos sociétés ?
Des Jeux 2024 au modèle 2030 : un cas d’école budgétaire
Sinon, on a pris connaissance du cout des JOP #Paris2024 : un cas d’école budgétaire Selon la Cour des comptes, les dépenses publiques liées aux Jeux de Paris 2024 atteindraient 6,6 milliards d’euros, contre 1,5 milliard prévus dans le jaune budgétaire de 2019. Le COJOP, lui, ne reconnaît que 2 milliards de dépenses. “Pas de dérapage budgétaire”, dit la Cour. Vraiment ? C’est un cas d’école — de confusion budgétaire.
Et déjà, pour les Jeux d’hiver 2030, le même scénario semble se dessiner : budgets glissants, notes d’experts complaisantes, transparence défaillante.
Comme l’écrit Eric Adamkiewicz JO 2030 : “Ce n’est pas pire”… vraiment ?
Et maintenant ?
L’incertitude politique est devenue la norme. On ne compte plus les ministres “nommés sans feuille de route”, les arbitrages reportés, les annonces sans lendemain.
Le sport français n’a pas besoin d’un énième casting ministériel, mais d’un cap.
Et si, au lieu d’attendre indéfiniment le signal de Paris, on admettait enfin que le pouvoir d’agir est déjà ailleurs ?
Et si on prenait acte une fois pour toute du désengagement de l’Etat sur les territoires ? pour transformer cette absence en opportunité ?
Des #EGS 2025 Etats généraux du sport s’imposent
Bonne lecture
Patrick Bayeux
Ps à lire le dernier fascicule de la collection repères : le B-A BA de l’organisation du sport en France