Longtemps invisible dans les politiques publiques, la marche fait enfin l’objet d’une évaluation économique complète. Selon une étude inédite de l’ADEME, ce geste universel rapporte plus qu’il ne coûte : santé, environnement, commerce local… En chiffrant pour la première fois ses bénéfices, la marche s’impose comme un pilier stratégique de la transition urbaine.
L’ADEME révèle que les Français marchent en moyenne 1h12 par jour, soit 3,5 km, incluant déplacements, loisirs et pas quotidiens.
Cette activité apparemment anodine génère 57 milliards d’euros de bénéfices socio-économiques par an, grâce à la prévention des maladies, à une meilleure productivité et à des économies publiques substantielles. La marche réduit aussi les nuisances, les émissions de CO₂ et dynamise les commerces de proximité.
Pourtant, elle reste sous-valorisée dans les politiques de mobilité, souvent centrées sur la voiture ou le vélo.
La marche, un impensé des politiques publiques
« Malgré son omniprésence dans nos vies, la marche reste en partie invisible dans les statistiques et dans la planification des mobilités. Bien souvent, les enquêtes nationales prennent seulement en compte les trajets effectués entièrement à pied, négligeant la marche intermodale et la marche dans les espaces privés, pourtant majoritaires dans le temps de marche total » indique l’ADEMS
L’étude plaide pour des villes plus « marchables » : trottoirs continus, zones apaisées, rues scolaires, mixité fonctionnelle. Paris, Vichy ou Sète montrent qu’en misant sur la constance, la marche devient un levier de santé publique, de cohésion sociale et de vitalité urbaine.
