Voulue par Emmanuel Macron, la première édition de la Fête du sport a eu lieudimanche 14 septembre. Un an après les Jeux olympiques, l’inquiétude concernant la place du sport en France est pourtant bien présente, avec un effet Paris 2024 difficile à entretenir selon DNA. Pour Vincent Saulnier, secrétaire général de l’Andes (Association Nationale Des Élus en charge du Sport). « Cette Fête du sport reste un outil de communication de l’État, qui ne reflète pas du tout les aspects négatifs de ces derniers mois. Le sport n’a toujours pas la place qu’il mérite dans notre société ».
Un an après les JO de Paris 2024, la « Fête du sport » revient partout en France, promesse d’Emmanuel Macron pour prolonger l’élan olympique. Officiellement destinée à promouvoir la pratique et la « force sociétale du sport », elle est critiquée par le secrétaire général de l’Andes Vincent Saulnier, qui y voit surtout un outil de communication de l’État. Certes, l’effet JO a généré 1 million de licences supplémentaires et 5 500 équipements de proximité, mais l’héritage attendu s’est vite dissipé. L’abandon des « 2 heures de sport » au collège et le recentrage du Pass’Sport sur les 14-18 ans, malgré une aide portée à 70 €, ont nourri l’amertume. Parallèlement, le budget du sport, déjà limité à 0,12 % du budget de l’État, a baissé de 18 % en 2025 et devrait encore reculer en 2026. Les élus réclament d’atteindre 1 % d’ici 2030 pour répondre aux besoins croissants des clubs et au vieillissement des équipements, notamment les piscines. Beaucoup craignent un désengagement durable de l’État, que la Fête du sport ne suffira pas à masquer.