JOP #paris2024 : Jusqu’où vont-ils  casser les codes ? par Patrick Roult et Patrick Bayeux

«  Casser les codes » C’est le mantra du COJOP comité d’organisation des jeux olympiques et paralympiques répété à l’envi par Tony Estanguet son président.

Cérémonie d’ouverture, affiche des jeux, cérémonie de clôture (sans défilé des athlètes) et hier l’arrivée de la flamme. À chaque étape le COJOP tient ses promesses et casse les codes.  
Hier la surprise s’appelait Jul. C’est lui qui a eu le privilège d’allumer le chaudron avec la flamme venue de Grèce par la mer sur la terre française, dans une ville : Marseille dont on se souvient qu’elle fut en son temps créée par des grecs eux aussi venus par la mer, tout un symbole.  
Emblème de la paix et de l’unité,  l’allumage du chaudron à Marseille marque la période olympique en France et le début du parcours de la flamme qui trouvera  son apogée lors de la cérémonie d’ouverture sur la Seine (casser les codes) à Paris.

Le privilégié pour allumer le chaudron n’était donc pas un sportif mais un rappeur, tous les sportifs auraient rêvé d’allumer cette flamme, mais non, il faut casser les codes.

Un rappeur mais pas n’importe quel rappeur, un rappeur marseillais, en d’autre temps on aurait dit un minot de Marseille mais les enfants de Marseille ne sont plus des « minots » depuis longtemps. Un rappeur  dont le premier titre « Sort le cross volé » sorti en 2013 (voir là le clip officiel  ) avait pour refrain.

et ce n’est que le refrain….  
Chacun jugera la portée des propos (nous vous invitons à lire les paroles là)  et ce, alors que jamais la violence n’a été aussi présente dans notre société, la contestation de l’autorité aussi importante…

Pour autant, Jul connait un succès considérable chez les minots qu’ils soient des quartiers Nord ou d’ailleurs. Pas un gamin qui ne le connaisse dans les cours d’école, son signe qu’il n’a pas manqué de brandir lors l’allumage du chaudron comme un signe de ralliement, à l’olympisme ou à sa cause ? Ses codes, ésotériques pour la plupart des adultes mais que même le premier ministre reprend à son compte : « Le J c’est le S » au point que le Figaro se sente obliger d’en faire une explication de texte

Le problème n’est bien sûr pas Jul ni même ses chansons. La liberté d’expression est un droit fondamental.  Liberté d’opinion et des idées nous y sommes fondamentalement attachés. Mais de là à choisir ce profil pour incarner les symboles de l’olympisme, il y a un fossé, un océan que le COJO a allègrement franchi, il faut casser les codes !  

C’est quoi le message envoyé à la nation et au monde en mettant à l’honneur un rappeur qui porte des messages qui divisent plutôt que de rassembler ?

Jusqu’où ira le COJOP ? Le gouvernement a t-il validé les choix ou le COJOP est-il en roue libre sur les choix artistiques, les symboles à mettre en avant, les signes à envoyer ?   C’est quoi le message envoyé à la nation et au monde en mettant à l’honneur un rappeur qui porte des messages qui divisent plutôt que de rassembler.  
On a l’impression que le COJOP souhaite  à tout prix casser les codes. Casser les codes serait une manière de s’affirmer innovant et moderne.  Mais le risque pour le COJOP c’est que cela devienne une posture au risque de  perdre l’identité des jeux et au passage l’unité nécessaire derrière cet évènement exceptionnel …. mais en cassant les codes.

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