Impact environnemental des grands évènements : beaucoup de communication et peu d’études.

Cette étude, commandée par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques et réalisée par le cabinet indépendant UTOPIES en 2022, s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’amélioration des études d’impact menées sur les GESI organisés en France. Au cours de ce benchmark, plusieurs grandes tendances ont été dégagées, via des entretiens avec des experts et l’analyse d’études d’impact de grands événements, sportifs ou non, déjà existantes.

19 évènements retenus

19 événements ont été retenus pour la constitution de ce benchmark

Beaucoup de communication et peu d’études ex ante

Selon le rapport « malgré des communications ambitieuses, les impacts environnementaux majeurs des GESI ne sont pas reportés de manière exhaustive et ne font pas l’objet d’étude ex ante, et ce, malgré de plus en plus de pressions de la part des décideurs et du public. Les méthodologies utilisées ne sont pas harmonisées et n’ont pas de cadre commun (français et/ou international) auquel se référer. » « Il est difficile de comparer les impacts des GESI les uns par rapport aux autres.
La définition d’une méthodologie commune (mais tenant compte de ces singularités) est
néanmoins un enjeu pour l’ensemble de la filière » souligne le rapport.

Pas de suivi sur le temps long terme

Le rapport souligne que la notion d’héritage occupe régulièrement une place centrale
dans les candidatures des GESI. Néanmoins, plusieurs critiques pourraient être faites autour de cette notion d’héritage :
• Une étude ex ante a-t-elle été réalisée pour estimer les bienfaits de l’héritage laissé par
le GESI ?
• La notion d’héritage intègre-t-elle l’ensemble des indicateurs environnementaux
(matière, eau, usage des sols et biodiversité en complément des émissions de GES) ?
• Une étude ex post plusieurs années après l’évènement est-elle réalisée ? Si oui, qui
porte cette initiative ? Pour contourner la difficulté associée au fait que les entités
qui ont organisé le GESI n’existent plus après l’évènement, il est suggéré de confier la
réalisation de ces études à des instances publiques (type Insee ou collectivités locales)
dès la candidature.

Faciliter l’établissement de cahiers des charges

Un premier travail a été mené pour faciliter l’établissement de cahiers des charges capables de s’adapter aux modalités d’organisation de chaque GESI.
Les indicateurs ont alors été classés en trois grandes catégories.

Harmoniser les concepts utilisés dans les études d’impact

Le rapport suggère de d’harmoniser les concepts et outils sur

• l’empreinte carbone
• l’empreinte matière, eau et d’usage des sols
• Empreinte biodiversité
• Empreinte environnementale du numérique