Un an après les Jeux paralympiques de Paris, l’héritage fait débat. Succès en termes d’image et d’inclusion pour certains, trahison politique pour d’autres, le bilan divise les acteurs du mouvement paralympique.
« C’est une réussite en termes d’héritage », affirme Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français, dans un entretien à Franceinfo (28 août 2025). Elle salue notamment la visibilité accrue du para-sport, l’intégration des Jeux dans l’organisation olympique et une révolution culturelle qui a marqué les esprits. La présidente du CPSF également présidente de l’ANS alerte sur la baisse du budget des Sports annoncé pour 2026.
Mais ce constat positif ne fait pas l’unanimité. Pour Michaël Jeremiasz, ancien champion paralympique, l’héritage des Jeux se résume à « une énorme trahison de l’État » (Ouest-France, 27 août 2025). Il dénonce l’absence de prolongement concret aux promesses d’accessibilité et d’égalité, pointant la responsabilité directe des pouvoirs publics.
Même amertume du côté d’Alexis Hanquinquant, champion paralympique de triathlon, qui regrette que « nos dirigeants ont fait totalement machine arrière » après l’euphorie de Paris (Libération, 28 août 2025). Derrière l’élan médiatique et populaire, il voit un retour à la réalité d’un para-sport encore marginalisé dans les politiques publiques.
Même tonalité pour Corentin Le Guen, membre de l’équipe de France de rugby-fauteuil dans France bleu. « »Je croyais sincèrement à ce qu’on nous disait de l’héritage, des jeux, etc. On a eu des annonces, mais rien ne suit derrière. »
