Et si on (re)créait un ministère du Temps Libre  entretien avec André Henry, ministre du Temps libre 1981 1983.

usbeketrica republie un entretien avec André Henry, ancien ministre sous Mitterrand (1981-1983), Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du Temps libre, de la Jeunesse et des Sports

Et si le retour d’un ministère du Temps libre répondait aux enjeux du XXIe siècle ? Quarante ans après sa création éphémère, l’idée d’un ministère du Temps libre revient dans le débat public à l’heure où les aspirations à un meilleur équilibre de vie se renforcent. André Henry, ancien ministre sous Mitterrand (1981-1983), Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du Temps libre, de la Jeunesse et des Sports (fonction exercée du 22 mai 1981 au 22 mars 1983) en avait posé les bases avec des mesures comme la cinquième semaine de congés payés et le chèque-vacances, pensés pour démocratiser l’accès au loisir, à la culture, au sport.

Aujourd’hui, avec la semaine de 4 jours, la réflexion sur les 32 heures, ou encore les mutations du travail post-Covid, les conditions sont peut-être réunies pour remettre la question du temps libéré au cœur des politiques publiques. Henry insiste : « Le temps libre ne doit pas être un temps vide. Il doit être un temps choisi, rempli, accessible, surtout pour les plus modestes. »

Une politique ambitieuse du temps libre nécessiterait, selon lui, des infrastructures de proximité, une offre culturelle et sportive élargie, et des dispositifs financiers comme les chèques-vacances, orientés vers les publics les plus précaires. Plus qu’un luxe, le temps libéré devient un levier de cohésion sociale, de santé publique et de démocratie.

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