ENSM : une école stratégique pour la filière montagne, mais un modèle économique à rééquilibrer
Au cœur de la formation aux métiers de la montagne et du soutien à la haute performance, l’École nationale des sports de montagne assume un rôle structurant pour l’ensemble de la filière. Mais la Cour des comptes alerte : malgré des progrès réels, la situation financière de l’établissement se dégrade depuis 2021 et impose des réformes rapides.
Créée en 2010 pour fédérer les expertises du ski, de l’alpinisme et des disciplines nordiques, l’ENSM constitue un acteur central de la régulation, de la sécurité et de l’organisation des sports de montagne. Elle porte des missions multiples : formation professionnelle en environnement spécifique, préparation des équipes nationales, recherche biomédicale, observation de l’accidentologie ou encore coopération internationale. Ces activités ont fortement crû, notamment du fait de l’évolution des cursus réglementaires et de la généralisation des remises à niveau.
L’école fait face à une dégradation financière
La gestion de l’établissement s’est améliorée ces dernières années, particulièrement sur les plans comptable et budgétaire, même si des fragilités persistent – contrôle interne insuffisamment opérationnel, outils de pilotage encore inaboutis. Depuis 2021, l’école fait face à une dégradation financière liée à l’inflation, à l’augmentation rapide des charges et à des prestations insuffisamment tarifées, générant un reste à charge important. La Cour estime désormais indispensables une hausse des tarifs, une comptabilité analytique robuste et une contribution accrue des acteurs privés de la filière pour assurer la soutenabilité d’une mission stratégique, alors que se profile l’échéance des Jeux olympiques d’hiver 2030.
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