En France, le pessimisme collectif gagne du terrain et n’épargne plus le sport
La France aborde 2026 dans un climat de pessimisme durable. Défiance envers l’avenir, manque de confiance économique, inquiétudes sécuritaires : ce malaise collectif ne s’arrête plus aux frontières du débat public. Il commence désormais à se lire dans le rapport au sport et à la pratique physique selon Ipsos Predictions 2026 Report,
Selon le Ipsos Predictions 2026 Report, la dynamique sportive mondiale est clairement orientée à la hausse : trois quarts des citoyens des pays interrogés déclarent vouloir faire davantage d’activité physique en 2026, et près de six sur dix prévoient de suivre la Coupe du monde de football. La France fait figure d’exception relative. Si le sport reste fortement ancré dans les usages et l’imaginaire collectif, l’intention déclarée d’augmenter sa pratique y est plus faible que la moyenne internationale. Même constat pour la Coupe du monde : l’intérêt existe, mais sans emballement particulier. Cette singularité française confirme un rapport plus distancié au sport événementiel, où la pratique du quotidien progresse moins par effet d’entraînement des grandes compétitions que dans d’autres pays.
Plus de temps en famille, exercice physique, usage des réseaux sociaux
- Pour 2026, une part élevée de Français, 73%, exprime l’intention de passer plus de temps avec leur famille et leurs amis, un pourcentage inférieur à la moyenne mondiale de 82%. Près de 6 Français sur 10 (57%) prévoient de faire plus d’exercice physique, ils sont en revanche seulement 35% à envisager de consacrer plus de temps à leur apparence.
- Leur relation avec les réseaux sociaux semble être à la déconsommation, 40% des Français envisageant de réduire leur usage, un chiffre légèrement au-dessus de la moyenne mondiale (37%) ; c’est l’un des rares indicateurs où la France la dépasse, révélant peut-être une prise de conscience des effets néfastes de l’hyperconnexion sur le bien-être mental et la socialisation « réelle ».
49% des Français déclarent prévoir de suivre la coupe du monde de Football 2026
- Les Français sont toujours aussi peu enthousiastes a priori à la veille d’une Coupe du Monde de Football. Seuls 49% déclarent prévoir de suivre le tournoi qui aura lieu en Amérique du Nord l’année prochain. C’est trente points de moins que chez les Argentins, qui ont fait tomber la France lors de la dernière Coupe du Monde, et sont 87% à penser que leur pays pourra remporter la Coupe, en première position (contre 28% des Français). Compte-tenu des événements climatiques, on notera que 48% des interviewés dans le monde estiment que l’un des matchs sera annulé ou abandonné en raison de conditions météorologiques extrêmes, dont 41% de Français.
Chiffres clés pour la France
- Un pessimisme français structurel, jusque dans le rapport au sport et à l’avenir
- Optimisme collectif extrêmement faible
Seuls 17 % des Français estiment qu’en 2026, les habitants de leur pays commenceront à se sentir plus optimistes sur le long terme, contre 52 % en moyenne mondiale.
→ Dernier rang des 30 pays étudiés. - Optimisme personnel en net décrochage
41 % des Français pensent que 2026 sera une meilleure année pour eux que 2025, alors que la moyenne internationale atteint 71 % (–9 points en un an). - Scepticisme économique massif
Seuls 21 % anticipent une économie mondiale plus forte en 2026, contre 49 % en moyenne mondiale.
→ 79 % redoutent une stagnation ou une dégradation. - Pratique physique : une dynamique plus faible qu’ailleurs
57 % des Français déclarent vouloir faire plus d’exercice en 2026, contre 75 % en moyenne mondiale.
→ Un écart de –18 points malgré un discours public très favorable à l’activité physique. - Coupe du monde 2026 : intérêt réel mais sans enthousiasme
49 % des Français prévoient de regarder la Coupe du monde de football 2026, contre 59 % au niveau mondial.
→ La France se situe en dessous de la moyenne, loin des pays les plus mobilisés. - Climat d’inquiétude sécuritaire et environnementale
