Élection au CNOSF : synthèse des ateliers de Didier Seminet autour de 3 questions
Le 20 mars dernier dans un papier intitulé « si j’étais candidat à la présidence du CNOSF » j’indiquais que j’essaierais de répondre à 3 questions. Didier Seminet a organisé 5 réunions autour de plusieurs thématiques : les différents acteurs du sport, les clubs sportifs, les fédérations, les sujets de société, le CNOSF . Sans anticiper sur ce que sera son programme voilà à ce stade ce qu’on peut retenir en réponse à ces 3 questions.
Le pré programme
1 – Quel rôle souhaitons-nous donner aux clubs sportifs dans les 15 prochaines années ?
Les échanges mettent en lumière un consensus fort : les clubs sportifs doivent devenir les piliers d’un modèle renouvelé, ancré dans les territoires, au service des enjeux sociaux, éducatifs et environnementaux.
Selon les comptes rendus, « les clubs sont au cœur du lien entre les fédérations et la société », et doivent être reconnus comme des « acteurs éducatifs et citoyens à part entière », au-delà de la seule performance.
Le questionnaire national, à venir, entend justement interroger cette pluralité de missions : il proposera aux clubs de se définir par des valeurs telles que « le vivre ensemble », « la santé et le bien-être », « l’éducation », « l’inclusion » ou « l’épanouissement personnel ». Il explore également le poids de la pratique loisir, le lien avec l’école, ou encore les engagements en faveur de la transition écologique.
Ce dispositif vise à mieux comprendre les attentes concrètes des clubs pour préparer leur transformation dans les années à venir.
2 – Comment le CNOSF doit-il accompagner les fédérations dans cette évolution des clubs ?
Les ateliers suggèrent un changement de posture du CNOSF : passer d’un rôle institutionnel à une fonction active de soutien, d’animation et d’appui au quotidien.
« Créer un réflexe naturel de lien et d’accompagnement entre les fédérations et le CNOSF » est apparu comme une priorité.
Cela suppose notamment la mise en place :
- d’un réseau de coopération inter-fédéral,
- d’outils juridiques et numériques mutualisés,
- et d’une ingénierie partagée sur la gouvernance, la transition numérique, écologique ou l’emploi associatif.
Les débats proposent aussi d’animer la Maison du sport français comme un tiers-lieu : « un espace interfédéral vivant », intégrant « du coworking, des salles de réunion et une animation quotidienne ».
Enfin, les outils envisagés dans le questionnaire national (fonds de dotation, plateforme de mécénat territorial, banque du sport, etc.) traduisent une volonté de donner des moyens d’action concrets aux clubs pour qu’ils puissent relever les défis sociétaux qui les attendent.
3 – Comment faire vivre le CNOSF dans une période post et pré-olympique ?
Le CNOSF devra, dans cette période moins visible, devenir un acteur stratégique permanent et non un simple opérateur olympique.
Plusieurs leviers sont avancés :
- Réinventer la gouvernance avec « un Bureau Exécutif resserré à 12 membres, une parité effective, et des vice-présidences thématiques (vie des clubs, numérique, e-sport…) » ;
- Renforcer la présence territoriale par « une relation de confiance permanente et structurée avec les CROS-CTOS-CDOS », reposant sur des « projets communs » et des « événements co-construits » ;
- Développer une parole publique continue via « un média numérique national porté par le CNOSF » et des campagnes thématiques régulières ;
- Et enfin, agir dans les domaines sensibles, notamment les violences, les discriminations ou les enjeux climatiques. Le CNOSF pourrait « se porter partie civile », « accompagner juridiquement les victimes », ou encore « produire des études nationales » sur ces sujets.
À travers ces chantiers, le CNOSF est appelé à incarner un leadership structurant, permanent et agile, bien au-delà de l’horizon des Jeux.